Sans surprise, les différents protagonistes impliqués dans le rachat de Bouygues Telecom par Orange se sont successivement exprimés sur l'échec de cette opération, se rejetant mutuellement la faute.
Après Martin Bouygues, c'est donc Stéphane Richard, PDG d'Orange, qui s'est confié à Challenges, expliquant que du côté des pouvoirs publics, tout le monde a exprimé son soutien à la vision industrielle de l’opération mais on a parfois l’impression d’être au cœur d’injonctions contradictoires.
Une remarque qui n'est tombée dans l'oreille d'un sourd puisqu'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, a profité du colloque de l’Avicca (Association des villes et collectivités pour les communications électroniques) pour y répondre : ces injonctions contradictoires sont le lot de toute politique publique, et c’est justement ce qui fait la noblesse de l’intérêt général a-t-il affirmé.
De son point vue, l'État, actionnaire de l'opérateur historique, a pris ses responsabilités en préservant les intérêts des contribuables.en termes d'équipement du pays, de conditions d'emploi et de protection des consommateurs. Rappelant aux opérateurs leur devoir d'investissement, Emmanuel Macron a clamé : il ne faut pas attendre de connivence de la part de l’Etat dans ce type d'opération.