Si la Pomme jouit encore d'un cote d'amour assez élevée auprès du grand public et des aficionados, l'image a été quelque peu écornée ces dernières années, suite au batterygate, à la fameuse optimisation fiscale ou encore vis à vis de sa politique tarifaire, notamment en matière de réparations.
La chaîne canadienne CBC News (Merci Aurélien !) n'y est pas allée par le dos de la cuiller dans son dernier reportage (ci-dessous) très à charge contre la société de Cupertino. La vidéo commence par une réparation d'un MacBook Pro chiffrée à environ 1000 dollars en Apple Store, et qui se révèle être un simple problème de connecteur, qu'un technicien indépendant réglera en moins de deux minutes chrono.
Il faut dire qu'en boutique, le genius avait immédiatement constaté le changement de couleurs des détecteurs d'humidité, estimant qu'il fallait remplacer la carte-mère et peut-être même quelques pièces supplémentaires alors qu'il ne s'agissait en réalité que de réparer la nappe du rétro-éclairage de l'écran. Véritable plaie pour les clients, ces petites pastilles se colorent pourtant très facilement, il suffit d'avoir placé la machine quelques minutes dans un environnement très humide. Mais le spécialiste n'a même pas été cherché plus loin, conseillant même au client, vu le prix du devis... d'acheter plutôt un nouveau portable ! Apple a évidemment refusé de commenter.
Dans la suite du reportage, le journaliste évoque le fameux Battery-Gate, cette mise à jour d'iOS qui avait ralenti les iPhone afin d'éviter les arrêts inopinés en cas de batterie trop âgée. Le journaliste dévoile des extraits vidéo d'un interrogatoire officiel de l'avocate d'Apple Canada, qui réaffirmait que la firme n'avait pas caché la procédure de façon délibérée à ses clients mais l'a fait dans l'unique intérêt de l'utilisateur. Le fondateur de PrimateLabs (GeekBench) revient notamment sur sa découverte, sans qui toute cette histoire serait sans doute restée secrète, benchs à l'appui. C'est ma femme qui m'a d'abord dit que son iPhone 6S était très lent... [...] et les chiffres constatés étaient effectivement bien en dessous de ce qu'on est en droit d'attendre d'un tel appareil. La suite, on la connait : une mise à jour propose désormais de choisir entre la batterie ou les performances, lorsqu'un certain nombre de cycles est dépassé.
Le reportage se termine par quelques images emblématiques, notamment en France, où des manifestation contre l'évasion fiscale ont eu lieu ces derniers mois devant les Apple Store, mais aussi autour de la fameuse loi qui encadre désormais l'obsolescence programmée. Les fondateurs d'iFixIt expliquent enfin longuement leur implication dans le développement du droit à la réparation, déjà engagée dans plusieurs états, et qui autorise les réparateurs tiers à accéder aux pièces détachées et aux manuels. Le droit à la réparation leur enlève la main-mise sur les produits et redonne le pouvoir de l'acheteur sur son produit. [...] Le fait de mettre un produit sur le marché et de garder le contrôle dessus pendant tout sa durée de vie... c'est de la pure folie !Ce n'est pas avec ce genre de déclarations qu'iFixIt reviendra dans les petits papiers d'Apple :-)
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