Trop complexe, la France abandonne l'indice de durabilité des smartphones
Par Laurence - Publié le
Bye bye
En effet, l'indice de durabilité des smartphones est définitivement abandonné, contrairement à celui applicable aux téléviseurs et machines à laver. C'est en effet ce qui a été confirmé -officiellement mais en toute discrétion- par le ministère de l’écologie dans un courrier adressé à l’Union européenne le 5 février dernier. Le projet -trop ambitieux par rapport aux normes européennes- n'avait d'ailleurs pas reçu l'aval de la Commission.
En effet, il existe un problème de concurrence entre le projet de loi français et un texte européen qui s’appliquera à la mi-2025 et doit rendre obligatoire l’affichage d’une étiquette énergétique destinée aux smartphones. Ce dernier aurait
créé des charges additionnelles pour les opérateurs économiques et ajouté de la confusion parmi les consommateurs.
En quoi consistait le système ?
Globalement, le système proposait plusieurs catégories de produits -y compris les smartphones- qui doivent afficher une note allant de 1 à 10. Cette dernière est censée éclairer le choix des utilisateurs en soulignant le caractère durable -ou pas- d'un appareil.
Mais cet indice était un peu plus complexe à lire que le précédent. Tout d'abord, il s'agit en réalité d'une note sur 100 axée autour de trois caractéristiques : évidemment la réparabilité (45 points), la fiabilité (45 points aussi) et l'amélioration de l'appareil proposée par le fabricant (sur 10 points seulement). Dans un second temps, ce total est tout simplement ramené à 10 pour plus de lisibilité et de cohérence avec la précédente note.
Quid de l’avenir ?
Malgré tout, tous se rejoignaient sur un point : l'indice français était bien plus ambitieux mais aussi plus complet que le modèle européen. Ainsi, iFixit ou encore l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) n'ont de cesse de dénoncer un des points faibles de la norme européenne :
elle ne prend pas en compte le prix des pièces détachées.
Ainsi citant Apple et le prix plus que prohibitifs des composants de ses iPhone (même en réparation à domicile pour les plus doués ou les MacGyver), les réparations avec des pièces et des composants officiels risquent de devenir trop onéreux pour nombre de consommateurs. Un détail, pourtant non négligeable, que le texte européen ne prend pas en compte.