Nothing a officialisé hier son Phone (3), son premier "vrai" smartphone haut de gamme. Au programme, un design qui abandonne les bandes lumineuses pour une mini-matrice de LED, quatre capteurs photo de 50 Mpx, mais aussi un processeur qui n'est pas tout à fait "flagship".
Adieu les bandes lumineuses, bonjour la "Glyph Matrix"
C'est le plus gros changement, et il va faire parler. Le Nothing Phone (3) abandonne l'interface Glyph, ce jeu de bandes lumineuses au dos qui était la signature de la marque. À la place, on trouve une "Glyph Matrix", un petit écran à matrice de LED dans le coin supérieur droit.
L'idée est d'offrir des notifications plus précises (avec des icônes ou des emojis) et d'y ajouter des "jouets", comme un jeu de pile ou face. C'est un choix de design beaucoup plus sobre, presque conservateur pour une marque qui se voulait si différente.
Un "vrai flagship"... avec une puce de "presque flagship"
Nothing positionne son Phone (3) comme son "premier vrai flagship". Pourtant, le choix du processeur est un peu décevant. Il est équipé d'une puce Snapdragon 8s Gen 4, une version "sous-flagship" du meilleur processeur de Qualcomm.
Pour un téléphone qui veut concurrencer les iPhone et les Galaxy S, ce choix va faire tiquer ceux pour qui la fiche technique est importante. C'est un bon processeur, mais ce n'est pas le top du top.
De solides améliorations sur la photo et la batterie
Pour justifier son statut de haut de gamme, le Phone (3) met le paquet ailleurs. Côté photo, il embarque pour la première fois quatre capteurs de 50 Mpx : trois à l'arrière (grand-angle, ultra grand-angle et téléobjectif périscopique x3) et un à l'avant pour les selfies.
La batterie est également plus généreuse, avec une capacité de 5 150 mAh, et la charge filaire passe à 65W. Le téléphone est aussi, pour la première fois, certifié IP68, le rendant résistant à l'eau et à la poussière.
On en dit quoi ?
Le positionnement de ce Nothing Phone (3) est un peu confus. Il est vendu comme un "flagship", avec un prix de flagship (à partir de 849 €, dispo le 15 juillet), mais il fait un compromis sur l'élément le plus important pour les performances : le processeur. C'est une stratégie risquée, qui le place dans une position d'entre-deux un peu bancale.
Le passage de l'interface Glyph, très reconnaissable, à une simple matrice de LED plus discrète est aussi un choix surprenant, qui fait perdre à la marque une partie de son identité. Le logiciel et la qualité photo auront intérêt à être irréprochables pour justifier le tarif. Et pourvous, un flagship avec une puce un peu moins puissante, c'est rédhibitoire ?
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