La presse économique américaine n'est pas tendre ces derniers jours, avec Scott Forstall, le Mr iOS de Cupertino. L'homme, un ancien proche de Steve Jobs, avec qui il a travaillé chez Next, a ensuite fait partie de la petite armée d'ingénieurs qui a débarqué en 1997 chez Apple, lors du grand retour d'iPapy.
Responsable de la division logicielle d'iOS et évidemment titré Senior Vice President, Scott rapporte directement à Tim Cook. Souvent vu comme le nouveau petit génie de la marque (on ne peut pas dire qu'iOS soit un raté), certains lui prédisaient un avenir prometteur, pourquoi pas, en assistant Cook sur les grandes décisions logicielles.
Sauf que... Scott n'a jamais été vraiment aimé en interne, du moins, dans les hautes sphères. Il est de notoriété que certains VP évitent de lui adresser la parole en dehors des réunions où Tim Cook n'est présent. A moitié pardonné pour un SIRI pas toujours efficace -mais ouvertement en beta-, sa cause semble plus difficile à défendre avec le nouvelle version de Maps, qui a de quoi faire douter ses équipes chargées du contrôle-qualité. Du temps de Steve Jobs, un tel logiciel ne serait jamais sorti ! peut-on lire ici et là. Sauf que Jobs était ouvertement en guerre contre Google, et l'ancien CEO aurait certainement accepté quelques compromis pour couper définitivement le cordon.
Le simple fait de voir Cook s'excuser publiquement laisse d'ailleurs imaginer que l'erreur est pleinement assumée. Le CEO a pris la responsabilité de la décision, dont il était d'ailleurs le seul à pouvoir la contester. Sous pression, Forstall ne devrait pas tomber pour autant. Cook, de son côté, aura la délicate mission de faire cohabiter tout ce petit monde, opération difficile depuis la mort de Jobs, qui avait au moins le mérite de centraliser les critiques.
