Ceux qui attendaient Kaby-Lake sur les MacBook Pro Retina n'ont pas grand chose à regretter : plus les tests passent, plus l'architecture déçoit.
Ce matin, en mettant sur le banc le très puissant Core i7-7700K, nos camarades d'ArsTechnica parlent carrément de mort du CPU de bureau. L'hyperbole fait son effet, mais les résultats, eux, sont bien là : le gain en performances n'est lié qu'à la (timide) augmentation des fréquences. Ramenée à la cadence de sa devancière, la puce affiche stricto-sensu les mêmes chiffres ! On se croirait revenu à l'époque des Pentium 4 !
Quant à la partie GPU, on retrouve exactement les même chiffres que sous Skylake. Il faut dire que la puce n'a pas évolué et ses performances sont toujours aussi faiblardes pour un ordinateur de bureau. A Cupertino, c'est une assez mauvaise nouvelle pour l'iMac 4k qui ne bénéficie pas de GPU dédié et qui héritera probablement cette année d'un CPU Kaby-Lake :
Cette stagnation des processeurs est encore plus inquiétante sur Mac, où Apple se repose aujourd'hui beaucoup sur Intel pour faire évoluer ses machines : parmi tous les modèles en vente actuellement, seuls 3 proposent un GPU dédié ! Côté PC, c'est pourtant le secteur des cartes graphiques qui draine l'essentiel des gains de performances ! Nvidia vient d'ailleurs de réaliser des profits inédits (+57% et 1850 millions de dollars sur le département GPU), avec une quasi domination du marché sur le haut-de-gamme et une architecture Pascal impressionnante. Manque de chance, Apple ne travaille plus qu'avec AMD...
Pourtant, le principal concurrent d'Intel pourrait justement revenir dans la course et profiter de ce coup de mou. Avec l'architecture Ryzen, les machines de bureau pourraient désormais embarquer de puces avec plus de coeurs et booster ainsi les performances générales. Certains ne cracheraient d'ailleurs pas sur un iMac 5k muni de 6 à 8 coeurs... encore faudrait-il qu'Apple ose faire la bascule. Autre piste, Intel pourrait tenter de supprimer son GPU intégré sur certains segment, l'iGP occupant plus de la moitié de l'espace et augmentant également la consommation.
Bref, cette année, il faut donc se faire une raison, les processeurs Intel font du surplace et sont désormais incapables d'évoluer à un rythme acceptable. L'avenir ne s'annonce pas beaucoup plus radieux : Cannonlake, l'architecture suivante prévue pour 2018, sera finalement toujours gravée à 14nm...
