Sur iOS, vous connaissez la musique : dès qu'un nouvel OS sort des cartons, Apple publie la liste des appareils éligibles à la mise à jour.
La firme de Cupertino contrôlant à la fois le matériel et le logiciel, voilà qui facilite grandement la prise en charge des OS récents sur des vieux appareils. On est d'ailleurs souvent étonnés de la durée de vie de certains modèles : iOS 10 pourra par exemple tourner sur l'iPad mini 2 (2013) ou encore l'iPhone 5 (2012). En 2017, certains auront donc vécu pendant plus de 5 ans avec un OS dernier cri (mais pas toujours avec l'ensemble des fonctionnalités, c'est vrai).
Or dans le monde Android, l'éligibilité est un sujet sensible. La dernière mise à jour Nougat fait donc grincer des dents, car le nombre d'appareils qui pourront finalement profiter de la version 7 d'Android est ultra-limité. Les Samsung Galaxy S5 (2014), LG G3 (2014), Nexus 5 (fin 2013), Sony Xperia Z3 (2014/2015), One Plus 2 (2015) seront ainsi privés de Nougat alors qu'ils n'ont parfois pas plus de 2 ans !
La polémique est telle que les accusations n'ont pas tardé. Le premier visé a été Qualcomm, le principal fournisseurs de SoC sur Android. La limite pour bénéficier de Nougat semblait ainsi figée au delà des puces Snapdragon 800/801. Faux rétorque le fondeur qui tacle... les constructeurs !
Qualcomm travaille en étroite collaboration avec ses clients pour implémenter et supporter les différentes versions d’Android sur les processeurs Snapdragon. La période durant laquelle une puce est prise en charge et les versions de l’OS disponibles pour les consommateurs sont soumises au cycle de vie des produits. Nous vous recommandons de contacter le fabricant de votre appareil ou votre opérateur pour toute information sur le support d’Android 7.0 Nougat.
Finalement, une autre hypothèse émerge depuis quelques jours autour des capacités de chiffrement. Comme le précisent nos confrères d'AndroidAuthority, seules les puces ARMv8 seraient capable de prendre en charge le nouveau système AES de Google.
Bref, l'affaire n'est pas encore terminée, et l'on s'étonne du silence assourdissant de la firme de MountainView sur des sujets aussi sensibles, qui nécessiteraient bien plus de transparence.