Le grand retour de Nokia avec un smartphone Android (Nokia 8) finalement très banal
Par Didier Pulicani - Publié le
A la décharge du constructeur, il est difficile de se démarquer de la concurrence sur Android, en dehors de la fiche technique et de quelques éléments de design. Ce huitième modèle embarque un Snapdragon 835, un écran 5.3" en 2560×1440, 4Go de RAM, 64Go de stockage, un connecteur USB C 3.1, un capteur d'empreintes et une résistance à l'eau IP54, voilà pour les principales caractéristiques, assez haut de gamme.
Pour le reste, le produit se différencie sur deux éléments, tout d'abord le design et cette superbe couleur cuivrée -que l'on retrouvera sans doute dans l'iPhone 8. Si l'effet est plutôt réussi -il parait qu'en main, il fait très précieux- la
marqueNokia se détache très nettement des produits réalisés avec Microsoft qui avaient réussi à se forger une identité propre, avec des couleurs très flashy mais aussi plus populaires... Bref, on aime, ou on aime pas ce repositionnement, mais le nouveau Nokia affiche une certaine sobriété -certains diront qu'il se fond dans la masse.
L'autre point de démarcation, ce sont les capteurs photo, au nombre de trois -comme chez la plupart des concurrents. Mettant en avant son partenariat avec Zeiss, l'appareil arbore 3x13MP avec une ouverture banale à f/2.0, ce qui permet de prendre des
bothie, un terme inventé par le marketing et qui désigne en réalité la capacité de shooter avec tous les objectifs en même temps.
En fait, rien de vraiment nouveau là dessus, ce sont des choses que l'on avait déjà vues ici et là, sans que cela révolutionne le monde de la photo. D'ailleurs, sur un plan purement qualitatif, ArsTechnica -qui a pu tester quelques minutes l'appareil- n'a pas été bluffé face au Google Pixel, l'une des références actuelles : les clichés du Nokia 8 manquaient de détail et de contrastes. Reste à voir les tests plus poussés, notamment en basse lumière, grâce au second capteur monochrome capable d'améliorer les rendus.
Sur le plan logiciel, Nokia affirme vouloir coller à la culotte de Google et de ses différentes mises à jour -notamment de sécurité- une bonne nouvelle qui devrait toutefois être un standard sous Android -où la plupart des constructeurs trainent des pieds sur les updates.
Le prix est annoncé à 600€ (disponible en septembre), soit un peu moins cher que Samsung, mais pas forcément bon marché par rapport à un OnePlus 5 par exemple. Pas sûr que les
bothieet l'aspect cuivré suffise vraiment à se démarquer d'un marché déjà bien saturé.