Meta a décidé de passer à l’offensive contre un escroc qui sévit sur Instagram et d’autres plateformes sociales. En effet, les agissements d'Idriss Qibaa, un internaute se présentant comme un professionnel du blocage et de la récupération de comptes, dépasse tout entendement.
Le monsieur aurait mis en place un système d’extorsion lucratif basé sur le chantage et l’exploitation des failles des signalements de comptes. Selon 404Media, il générerait plus de 600 000 dollars par mois grâce à cette arnaque.
Le modus operandi reposerait sur deux étapes. La première est de faire bannir des comptes Instagram sur commande. Grâce à une stratégie de signalements massifs, il exploite les algorithmes de modération automatique de Meta pour désactiver des comptes, souvent sans réelle justification. La seconde est de proposer de restaurer les comptes contre rançon. Après avoir lui-même bloqué ces comptes, il propose en effet aux victimes de les réactiver moyennant plusieurs milliers de dollars. S’ils refusent, il menace de les bannir à nouveau.
Selon ses propres déclarations sur le podcast No Jumper, il recevrait plus de 200 paiements par mois d’utilisateurs désespérés cherchant à récupérer leur compte. L’homme opérerait aussi sur X, YouTube, TikTok, Snapchat et Telegram. Il proposerait également des services de gonflement artificiel d’abonnés et d’autres manipulations de comptes sur ces plateformes.
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Menaces et antécédents judiciaires
Idriss Qibaa ne s’arrête pas à l’extorsion financière. Selon la plainte, il aurait aussi menacé de mort certaines victimes refusant de coopérer. Il est déjà connu des autorités : en août 2024, il avait été inculpé pour harcèlement, ayant envoyé des milliers de messages haineux et des menaces, accompagnés parfois d’images violentes.
En février 2024, Meta avait déjà révoqué les accès Facebook et Instagram d’Idriss Qibaa, mais il avait rapidement créé de nouveaux comptes pour contourner ces interdictions. Face à cette fraude d’ampleur, Meta a réagi fermement. Nous allons envisager toutes les options légales et coercitives pour protéger nos utilisateurs. Ces abus violent nos conditions d'utilisation, et nous nous engageons à contrer ces activités malveillantes.
Mais cette affaire met en lumière une faille majeure dans les systèmes de modération des plateformes sociales. Si un seul individu est capable de générer plus de 600 000 dollars par mois en exploitant ces failles, cela pose la question de la sécurité des comptes et de la fiabilité des algorithmes de bannissement, mais aussi des dérives possibles si plusieurs personnes s'organisent...
