Sergey Brin a reconnu ses erreurs sur Google Glass lors de Google I/O 2025. Google relance pourtant les lunettes connectées avec Android XR, cette fois épaulé par Warby Parker, Xreal ou encore Samsung, et misant sur l’IA générative pour éviter un nouveau fiasco.
Brin revient sur l’échec de Google Glass
Dix ans après l’échec de Google Glass, Sergey Brin est revenu sur ce projet lors d’une intervention surprise à Google I/O 2025. Le cofondateur de Google a reconnu avoir commis "beaucoup d’erreurs", en particulier sur la gestion des chaînes d’approvisionnement, un domaine qu’il dit avoir sous-estimé à l’époque. Il reconnaît aujourd’hui qu’il ne savait rien des contraintes industrielles pour créer un produit grand public à prix acceptable. Entre problèmes de fabrication, prix élevé (1 500 $) et design intrusif, la Google Glass n’a jamais convaincu le grand public. Le terme "Glasshole", inventé à l’époque, symbolise bien le rejet suscité par le dispositif.
Android XR : la seconde tentative de Google
Mais Google n’en a pas fini avec les lunettes connectées. On vous l’a dit, lors de cette même conférence, l’entreprise a présenté Android XR, sa nouvelle plateforme pour lunettes en réalité étendue. Celles-ci embarqueront Gemini et Project Astra, les deux moteurs d’IA maison capables d’offrir traduction en direct, guidage, reconnaissance visuelle et interactions contextuelles. L’objectif est clair : proposer une expérience fluide et utile, sans reproduire les erreurs du passé. Brin a souligné que les avancées en intelligence artificielle permettent aujourd’hui des usages concrets qui étaient hors de portée en 2013.
Une approche plus mature
Cette fois, Google ne part pas seul. L’entreprise s’est entourée de partenaires solides : Samsung, Xreal, Qualcomm, Gentle Monster, et surtout Warby Parker. Avec ce dernier, Google investit jusqu’à 150 millions de dollars, moitié en R&D, moitié en participation au capital si les objectifs sont atteints. L’expertise optique de Warby Parker doit permettre d’aboutir à un produit qui ressemble à de véritables lunettes, sans l’aspect gadget de Google Glass. Brin assure que cette fois, le produit sera peaufiné avant toute démonstration tapageuse.
Un retour en force de Brin pour l’ère de l’IA
En retrait depuis plusieurs années, Sergey Brin affirme aujourd’hui travailler presque quotidiennement avec les équipes Gemini. Il participe au développement de projets multimodaux, comme le générateur vidéo Veo 3. Pour lui, l’époque actuelle ne permet pas aux chercheurs en informatique de rester à la retraite. Ce retour aux commandes coïncide avec la volonté de Google de rester dans la course à l’IA, face à Meta ou Apple. Et cette fois, Brin semble vraiment déterminé à ne pas rater le virage des lunettes intelligentes.