Après les enceintes The Pearl et The Pearl Akoya (dont vous pouvez retrouvez nos tests ici et là), le fabricant français présente un nouveau système 2.1 (très) compact et connecté.
Présentation
Cabasse livre son nouveau produit dans une jolie boite en bois et en métal renfermant les deux enceintes dotées d'un câbles de 3 mètres terminé par deux fiches bananes (les connecteurs sont recouverts d'inserts en carbone), le caisson de grave avec son cordon d'alimentation tressé, une lourde (245 grammes) télécommande circulaire, un adaptateur mini jack 3,5 millimètres vers 2 RCA, ainsi qu'un adaptateur microUSB vers USB-A femelle.
Appelé The Pearl Keshi en référence à des petites perles naturelles provenant de Tahiti et des mers du sud, ce nouveau système 2.1 se compose d’un caisson connecté embarquant un haut-parleur HELD en carbone de 17 centimètres et de deux satellites compacts (8 centimètres de diamètre) dotés d'un nouveau haut-parleur breveté avec une membrane ultra fine de 50 micromètres, un moteur en néodyme et un traitement DSP dédié. Le système offre une puissance de 1 050 Watts RMS (300 watts pour chaque satellite et 450 W pour les basses) et dispose d'un DAC 32 bits/768 kHz.
Le kit embarque la technologie CRCS permettant d'adapter le rendu à la pièce d'écoute grâce aux microphones intégrés, un DAC 32 bits/768kHz, et peut lire les fichiers audio en MP3, AAC, WAV, WMA, FLAC, ALAC, Ogg Vorbis, et DSD 64/128. Côté connectique, le système propose des entrées optique, mini jack, Ethernet et USB (uniquement pour lire des fichiers sur un stockage externe. Dommage, un mode DAC USB aurait été intéressant), intègre le système multiroom StreamCONTROL, et offre la compatibilité AirPlay 2 (comme toute la gamme The Pearl désormais), ainsi qu'avec les services de musique en ligne Qobuz,Tidal,Spotify, Deezer, et les assistants virtuels de Google et d'Amazon.
Les deux enceintes satellites disposent d'un pied métallique (avec une fixation rotative et un patin en caoutchouc) doté d'un système de fixation (une bague en métal avec des griffes) afin de placer au mieux les haut-parleurs, que ce soit sur un meuble, ou vissés sur un mur.
La lourde télécommande fournie est identique à celle des Pearl et Pearl Akoya. Elle est plaisante à manipuler, le volume se réglant en tournant la partie supérieure, et les différents boutons permettent de changer de source, de plage, et de choisir parmi les réglages personnalisés.
L'application dédiée permet gérer le volume général, de choisir la source, de lancer l'analyse automatique de la pièce d'écoute, de modifier le spectre audio (5 préréglages), la qualité (normale, supérieure, meilleure possible) et la latence pour les entrées analogique et optique (Hi-Fi, faible latence, TV/Direct).
Rendu sonore
Le constructeur revendique une bande passante (de 30 à 23 kHz) moins large que sur les Pearl et Pearl Akoya (respectivement 14 à 27 kHz et 30 à 27 kHz), mais le rendu n'en est pas moins (très) impressionnant pour un système aussi compact (à tel point que, lors du premier essai, je me suis même surpris à vérifier que rien ne sortait de mon système principal).
L'étoile de la mort albinos le caisson de basse profite de l'expérience de la firme et diffuse des graves réellement percutantes, apportant un dynamisme enthousiasmant et une assise certaine à l'ensemble, tout en restant parfaitement maîtrisées et sans jamais devenir boueuses (ce qui peut arriver avec un caisson dédié de mauvaise qualité ou simplement mal réglé). Les deux enceintes réussissent à offrir un rendu que l'on jurerait provenir de modèles bien plus volumineux, proposant des détails sur l'ensemble du spectre qui leur est confié, avec une belle présence dans les médiums et des aigus ciselés et brillants, sans être fatigants sur une écoute prolongée (même à fort volume dans une pièce adaptée, Cabasse évoquant 115 dB en crête).
Comme pour les Pearl et Pearl Akoya, le kit Keshi sera capable d'offrir un rendu respectant le travail des artistes et des ingénieurs du son, y compris sur des passages parfois compliqués pour du matériel moins haut de gamme. Au final, la qualité d'un système se mesure au plaisir que prend l'utilisateur à diffuser sa collection d'albums préférés afin d'en apprécier les détails, et parfois d'en découvrir de nouveaux, et les Keshi en ont clairement l'étoffe, le tout dans un format très compact. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que les Keshi apportent une proposition particulièrement intéressante. Les amoureux de grosses enceintes colonnes couplées à un système traditionnel peuvent clairement passer leur chemin (ils trouveront largement de quoi les satisfaire sur le marché sans forcément débourser autant), mais ceux qui voudraient s'offrir un système moderne, performant et polyvalent, tout en sachant se faire extrêmement discret seront certainement comblés avec ces Cabasse (à la condition d'adhérer au design de l'ensemble et de disposer du budget nécessaire).
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