Aux États-Unis, il est monnaie courante de proposer des stock-options à certains salariés, que ce soit en complément de rémunération ou dans le but de les fidéliser voire de les débaucher. En revanche, le système est moins répandu en Europe, que ce soit pour de différence de législation ou de mœurs (professionnelles). En pratique, les candidats s’interrogeraient plus sur les tickets restaurant que sur les attributions d’actions.
Selon le fonds Index Ventures, cette tendance devrait s’inverser pour de nombreuses startups européennes qui comptent embaucher environ 100 000 employés au cours de l’année 2019. Dans cette optique, 32 dirigeant(e)s de la tech européenne ont signé une lettre ouverte aux parlementaires afin de demander une réforme des règles e matière d’épargne salariale (participation aux résultats ou intéressement), notamment au niveau la disparité de taxation entre les pays membres. Ces dirigeants tirent même la sonnette d’alarme s’inquiétant d’une fuite des cerveaux vers les USA, face au caractère inadapté et obsolète de la législation.
Parmi eux, on retrouve Nicolas Brusson qui -avant d’intégrer BlaBlaCar- avait travaillé pour plusieurs firmes de la Silicon Valley. Se basant sur sa propre expérience, il indique qu’en France et en Europe, ce sont des outils pas ou peu compris alors qu'aux Etats-Unis, ils font partie intégrante des négociations. En cas de succès, cette part dans une entreprise peut se transformer en maison, en frais de scolarité pour les enfants. Ainsi, tous les employés de BlaBlaCar reçoivent des actions gratuites, qu'ils peuvent convertir lors de levées de fonds.