Apple et Google auraient passé près de quatre mois à négocier le contrat à un milliard de dollars. En effet, c’est ce que révèle une presque banale interview de Bruce Sewell (ex General counsel and senior vice president of Legal and Government Affairs d’Apple) par une étudiante en droit de la Fac de Columbia.
Le haut responsable juridique de la firme dit en effet avoir assisté aux réunions presque quotidiennes entre le CEO de Google, Sundar Pichai, et son homologue, Kent Walker, aux côtés de Tim Cook ou d'Eddy Cue. C’était une de ces nombreuses négociations ou dossier juridiques qui vous prenaient tout votre temps. Pour autant, il ne revient pas en détail -confidentialité oblige- sur le montant exact déboursé par Google pour être le moteur de recherche par défaut de Cupertino.
L’entretien portant évidemment sur l’organisation du département juridique, il indique également qu’il supervisait une équipe de près de 900 personnes, dont 600 rien que dans le domaine du droit. Citant quelques dossiers brûlants, il revient sur un des contentieux avec Samsung, qui a monopolisé près de 350 personnes (la plupart des avocats extérieurs à la firme, l’équipe interne étant dans l’incapacité matériel d’absorber un tel surcroît.
Pour souligner la masse, il précise d’ailleurs qu’il ne s’agissait là qu’un des sept dossiers en cours et qu’il y avait entre sept ou huit milliards de documents à examiner. Ce seraient ainsi quelques 280 000 heures d’honoraires facturés à la firme californienne, Sewell faisant remarquer que son budget ne représentait qu'un timide milliard de dollars par an.
Autre exemple, celui de l’iBooks Store, une affaire so important and very ugly. Dans cette dernière, il regrette n’avoir pas disposé des éléments nécessaires (notamment les accords existants au niveau des éditeurs) qui lui auraient permis de ne pas faire ses erreurs et conclure plus favorablement le dossier. Néanmoins, il cite le grand soutien de Tim CookC'était le bon choix. Tu as fait le meilleur choix possible avec les informations dont tu disposais. Tu ne savais rien de plus et tu ne dois pas t’en vouloir.
Pour finir, il a aussi partagé quelques anecdotes sur ses échanges avec le CEO, notamment de vérifier ses mails vraiment très tôt le matin en raison de son emploi du temps complètement fou : De 4h à 5h du matin, il y a beaucoup d'activité, alors la première chose à faire est de vérifier mon courrier électronique et de voir tout ce que Tim m'avait laissé.
