Apple : l’exclusivité de l’App Store n’est pas un monopole (l’iPhone n’est pas un Android !)
Par Laurence Trân - Publié le
pour toujours.
Selon Bloomberg, Phil Schiller a suggéré qu'Apple pourrait éventuellement en modifier le montant une fois que l'App Store aurait atteint 1 milliard de dollars de bénéfices par an. Mais là encore, il ne s'agirait que d'une piste de réflexion et non d'un engagement ferme et définitif.
Rappelons que Cupertino a modifié sa grille tarifaire au fil des ans. En 2016, elle a réduit sa commission à 15 % pour les abonnements dès la deuxième année. En 2020 (quelques mois après le début du litige avec l'éditeur et la multiplication des enquêtes antitrust), elle a lancé un programme qui a réduit la commission d'Apple à 15 % pour les entreprises gagnant moins d'un million de dollars de revenus, sous conditions strictes.
De son côté, Tim Sweeney - le CEO d'Epic- a témoigné en premier, exposant ses arguments. Sans surprise, il est revenu sur l'exclusivité de l'App Store (l'exclusion des magasins tiers) et la commission sur les achats in app. Il précise d'ailleurs que sa position est le fruit d'une longue réflexion, nécessitant
beaucoup de temps pour réaliser tous les impacts négatifs de la politique d'Apple. Cette explication vient donc répondre à l'accusation de
déloyauté, de
complotou de stratégie juridique menée sur plusieurs années.
Il a d'ailleurs présenté son litige comme le seul moyen d'exposer la firme californienne, afin que
tout le monde voit qu'Apple exerce un contrôle total sur la disponibilité de tous les logiciels sur iOS.
Epic veut que nous soyons Android, mais nous ne voulons pas l'être. Et nos consommateurs ne le veulent pas non plus. Ils veulent le choix, a répondu Karen Dunn, l’avocate d'Apple. Pour elle, l’exclusivité de l’App Store n’est pas un monopole, mais un modèle économique parfaitement intégré à son écosystème, garantissant la sécurité pour les développeurs et les consommateurs. Elle dénonce d’ailleurs au passage les
failles de sécurité du système concurrent.