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Le président argentin Javier Milei, visé par plusieurs plaintes, pour avoir promu une cryptomonnaie

Par Vincent Lautier - Publié le

Javier Milei, le président argentin, se retrouve cette fois au cœur d’un scandale financier. En cause ? Son soutien (très bref) à une cryptomonnaie, le $LIBRA, qui s’est littéralement effondrée quelques heures après son lancement. Résultat : une enquête pour fraude vient d’être ouverte, et certains parlent même d’un « rug pull », une arnaque classique du monde des cryptos.

Le président argentin Javier Milei, visé par plusieurs plaintes, pour avoir promu une cryptomonnaie


Tout commence par un post sur X…



Vendredi dernier, Milei a publié sur X un message enthousiaste sur le $LIBRA, présenté comme une opportunité pour financer les petites entreprises et dynamiser l’économie argentine. L’effet ne s’est pas fait attendre : en quelques heures, la cryptomonnaie a atteint une valorisation de 4 milliards de dollars. Mais très vite, des spécialistes se sont emparé du sujet, et ont accusé le projet d’être une arnaque bien ficelée.

Signe que la situation dérapait : Milei a supprimé son post dans la foulée, affirmant qu’il n’était pas au courant des détails et qu’il ne voulait pas alimenter la spéculation. Trop tard, le mal était fait. La valeur du $LIBRA s’est effondrée très rapidement, laissant de nombreux investisseurs sur le carreau.

Visuel : KobeissiLetter sur X
Visuel : KobeissiLetter sur X


Une enquête et des accusations lourdes



Face à la polémique, des avocats argentins ont porté plainte pour fraude, accusant Milei d’avoir joué un rôle clé dans ce qui ressemble à une gigantesque escroquerie. L’affaire a été confiée à la juge María Servini, qui devra déterminer si le président a simplement été imprudent ou s’il était directement impliqué dans cette histoire.

Les plaignants avancent l’hypothèse du « rug pull » : une technique bien connue dans le monde des cryptos où des investisseurs sont attirés par un projet avant que les créateurs ne disparaissent avec la caisse. Autre élément troublant : le site web qui vendait la monnaie s’appelait vivalalibertadproject.com, un clin d’œil au slogan préféré de Milei, Viva la Libertad !.

De son côté, le président se défend et accuse ses opposants d’exploiter cette affaire pour le décrédibiliser. Il maintient qu’il n’a jamais été impliqué dans le développement du $LIBRA et que son soutien était une simple mise en avant d’un projet entrepreneurial, comme il le fait régulièrement.

Le président argentin Javier Milei, visé par plusieurs plaintes, pour avoir promu une cryptomonnaie


Une affaire qui tombe mal pour Milei



Si Milei ne risque probablement pas une destitution, cette affaire pourrait nuire à son image, en particulier auprès des investisseurs et des Argentins déjà méfiants face aux cryptos. En pleine réforme économique radicale, ce genre de polémique n’est clairement pas le meilleur moyen de rassurer le pays. En attendant, l’enquête suit son cours. Reste à voir si Milei s’est fait avoir ou s’il a simplement joué avec le feu.