D’après un rapport de Revolut, les escroqueries en ligne continuent de proliférer sur les réseaux sociaux. Le groupe Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) concentre plus de la moitié des cas recensés, alors que Telegram affiche une hausse notable.
Meta toujours en première ligne sur les arnaques
Les escroqueries sur internet ne faiblissent pas. Dans son dernier rapport sur la sécurité des consommateurs et la criminalité financière, la néobanque Revolut dresse un état des lieux peu rassurant : 54 % des arnaques recensées au second semestre 2024 proviennent de plateformes du groupe Meta. C’est la troisième période consécutive que ce groupe occupe cette place. Facebook concentre à lui seul 28 % des cas signalés, devant WhatsApp (21 %) et Instagram. Telegram, application non liée à Meta mais de plus en plus utilisée, représente 18 % des signalements.
En France, la tendance est comparable, même si légèrement moins marquée. Meta regroupe 38 % des fraudes, selon les chiffres partagés dans le rapport. Revolut cherche surtout à alerter sur l’évolution rapide des méthodes utilisées par les escrocs, qui exploitent de plus en plus les canaux de communication directe et les applications chiffrées.
Hausse des cas sur Telegram
Les escroqueries se déplacent progressivement vers des plateformes perçues comme plus sécurisées. Telegram, en particulier, a vu les cas d’arnaques bondir de 121 % en seulement six mois. WhatsApp affiche également une progression, avec +67 % d’arnaques sur la même période. Ensemble, ces deux services représentent aujourd’hui 39 % des escroqueries recensées par Revolut à l’échelle européenne.
Certaines catégories d’arnaques sont plus représentées sur ces messageries. Telegram concentre 59 % des escroqueries liées à des offres d’emploi frauduleuses, alors que WhatsApp domine les cas d’arnaques à l’investissement (30 %, contre 25 % pour Telegram). Les escroqueries aux achats restent cependant les plus fréquentes, en particulier sur Facebook.
Revolut critique toujours l’inaction des plateformes
Face à ces chiffres, Revolut critique l’absence de réaction à la hauteur du problème. Woody Malouf, responsable de la lutte contre la criminalité financière chez Revolut, dénonce le manque d’initiatives de la part des réseaux sociaux, et estime que cette passivité favorise la diffusion des contenus frauduleux.
La néobanque appelle à des mesures plus fermes : suppression proactive des contenus suspects, vérification renforcée des annonceurs, collaboration avec les institutions financières. Elle souhaite toujours que les plateformes comme Meta participent au remboursement des victimes, quand les escroqueries ont été facilitées par leur infrastructure.
Le rapport met clairement en évidence une réalité bien ancrée : les réseaux sociaux, en particulier ceux du groupe Meta, restent l’un des vecteurs principaux des arnaques en ligne. Malgré les appels répétés à l’action, les mesures concrètes se font attendre.