C'est une nouvelle institution française de premier plan qui est victime des pirates. Le Muséum national d'histoire naturelle de Paris subit depuis plusieurs semaines une cyberattaque "sévère" qui a mis à l'arrêt une grande partie de son réseau informatique, et qui paralyse ses activités de recherche.
La recherche et les collections inaccessibles
L'attaque, qui a débuté fin juillet, a des conséquences très lourdes. Selon la direction du Muséum, une "grande partie des systèmes et des outils" est à l'arrêt.
Concrètement, de nombreux services en ligne dédiés aux activités de recherche, aux bibliothèques ou à la consultation des bases de données des collections sont inaccessibles. Pour le Muséum, qui est aussi un grand établissement d'enseignement et de recherche, c'est une véritable paralysie. Un retour à la normale pourrait prendre "potentiellement plusieurs semaines".
"Pas de paiement de rançon"
Le président du Muséum, Gilles Bloch, a qualifié l'attaque de "vraiment massive" dans une interview à franceinfo. Il a reconnu qu'il était "possible que des données aient été aspirées", sans pouvoir le confirmer à ce stade.
Il a cependant été très clair sur un point : il n'y aura "pas d'argent versé aux cybercriminels". Le Muséum s'en tient à la doctrine de l'État français qui est de ne jamais payer de rançon, pour ne pas financer la cybercriminalité. Une plainte a été déposée auprès du parquet de Paris.
Les galeries et le zoo restent ouverts
La direction du Muséum se veut rassurante pour le grand public. L'attaque ne concerne que les systèmes informatiques internes liés à la recherche.
Les lieux ouverts aux visiteurs, comme les galeries du Jardin des Plantes, les serres ou le Parc Zoologique de Paris, ne sont pas touchés et "restent ouverts et fonctionnent normalement".
On en dit quoi ?
Cette attaque met en lumière la grande vulnérabilité de nos institutions culturelles et scientifiques. Le Muséum n'est pas qu'une simple collection d'objets, c'est aussi une base de données de recherche d'une grande valeur. Une potentielle fuite de ces données serait un coup dur pour le monde de la recherche.
Le refus de payer une rançon est une position nécessaire pour une institution publique, mais elle a un coût. La reconstruction des systèmes informatiques sera longue, complexe et chère. Aucun secteur n'est à l'abri, et notre patrimoine scientifique, souvent irremplaçable, est devenu une cible de choix pour les pirates. Et vous, la multiplication des cyberattaques contre les services publics et les institutions, ça vous inquiète ?
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