Face à la multiplication des risques naturels, climatiques et technologiques, le gouvernement français met en avant son kit d’urgence 72 heures, un ensemble d’équipements essentiels censé permettre à chaque foyer de tenir en autonomie en cas de crise majeure. En voici les éléments clés.
Un kit pensé pour 72 heures d’autonomie
L’État présente ce kit comme une base minimale (on peut l'améliorer) permettant de faire face aux premières heures d’une situation perturbant les infrastructures essentielles — eau potable, électricité, réseaux mobiles, voire accès aux services publics numériques. Le kit se divise en quatre grandes catégories : eau, alimentation, sécurité / hygiène, et communication / documentation. Et il y a même des petits liens si vous vouliez faire votre sac pendant le Black Friday...
Cette recommandation, très proche des standards utilisés dans les zones sismiques ou ouragans à l’étranger, insiste sur l’autonomie hydraulique, souvent la première infrastructure touchée en cas de catastrophe.
2. Alimentation : simple, durable, efficace • Conserves et aliments non périssables • Barres énergétiques (vous pourrez les prendre en randonnée ou après le sport) • Ouvre-boîte manuel (non électrique)
4. Communication et documents essentiels • Radio à piles ou dynamo (quizz de Noël pour savoir si les jeunes générations savent ce que c'est...) pour recevoir les messages FR-Alert et ceux de la Sécurité civile en cas de panne mobile • Batterie externe chargée • Duplicata des documents clés : papiers d’identité, ordonnances, documents d’assurance • Un peu d'espèces...
Les recommandations rejoignent celles des organismes européens de sécurité civile, avec une nuance notable : un accent mis sur l’éclairage autonome, signal des inquiétudes face à d’éventuelles coupures réseau/énergie.
Un kit très « low-tech », dans un pays plus connecté que jamais
On retrouve ici une prise en compte assez explicite de la dépendance numérique : le gouvernement reconnaît qu’une panne réseau peut rendre inopérantes les applications de wallet, les services bancaires, les stockages cloud et même les notifications d’urgence. Mais quand on sait que les radios à piles ne figurent pas en haut de liste des cadeaux de Noël...
Mais le kit fait la part belle aux solutions low-tech (radio, piles, copies papier), alors que la stratégie numérique de l’État mise beaucoup sur FR-Alert, France Identité ou encore l’application Ma Sécurité.
Ce paradoxe apparent s’explique simplement : en cas de crise majeure, les technologies reposant sur le cloud, la 4G/5G ou les infrastructures électriques deviennent les plus fragiles. Les autorités recommandent donc une redondance analogue à celle qu’on retrouve dans le monde IT : fallback hors-ligne obligatoire.
Pourquoi maintenant ?
La communication gouvernementale autour du kit 72 h intervient dans un contexte particulier : surtout des épisodes météorologiques extrêmes plus fréquents (comme on a malheureusement pu le constater ces dernières semaines), des tensions géopolitiques et cyberattaques, une dépendance accrue aux infrastructures numériques (la panne de Cloudflare a pu le montrer) et aussi la question de la résilience des réseaux français.
Ce kit apparaît donc comme le minimum syndical. Le document officiel, diffusé discrètement sur info.gouv.fr, reste encore méconnu du grand public. Pourtant, c’est un socle clair, synthétique et compatible avec la plupart des situations de crise.
