Soyons honnêtes : quand on a la chance d’avoir une piscine, on rêve de siestes au soleil, de plongeons rafraîchissants et de soirées apéro au bord de l’eau… pas de passer ses week-ends à traquer les feuilles mortes, récurer les parois et vider les paniers de skimmer. L’entretien, c’est la face cachée du plaisir aquatique : indispensable, mais rarement enthousiasmant. C’est là qu’entrent en scène les robots de piscine modernes. Devenus de véritables assistants high-tech, ils promettent de nous libérer des corvées les plus ingrates pour qu’on puisse enfin se consacrer à l’essentiel : profiter de notre bassin, et non l’astiquer. Avec le Scuba X1 Pro Max, son modèle le plus haut de gamme, Aiper promet un nettoyage impeccable. Après plusieurs semaines à ses côtés, voici notre verdict.
Un concentré de technologie
Dès la sortie du carton, le Scuba X1 Pro Max fleure bon le premium (avec un nom que le service marketing d'Apple ne renierait pas). Avec ses 9 moteurs brushless, ses 40 capteurs, la technologie maison OmniSense+ 2.0 et une capacité d'aspiration annoncée à 8 500 gallons par heure (environ 32 000 l/h) et la possibilité de traiter des bassins de 300 m², sa fiche technique propose un cocktail résolument high-tech et haut de gamme.
Outre cette débauche de technologie, le Scuba X1 Pro Max se distingue des autres modèles de la marque grâce à la technologie OmniSense+ 2.0, qui lui permet — à l’image des robots aspirateurs — de cartographier votre bassin dans ses moindres recoins avant même de commencer, afin d’élaborer un trajet de nettoyage réellement optimisé en fonction de la forme de votre piscine. La promesse est alléchante, car certains robots piscine peuvent sembler perdus dans le bassin, effectuant de nombreuses fois les mêmes trajets tout en oubliant certaines parties.
Design et qualité de construction : le luxe a un poids
Le Scuba X1 Pro Max ne se contente pas d’être efficace, il soigne aussi son look. Avec ses lignes tendues et dynamiques, il évoque presque une voiture de sport. Les ouïes cuivrées sur les flancs ajoutent une touche performance assumée, tandis qu’un petit becquet à l’arrière, habillé d’un revêtement imitant la fibre de carbone, parachève cette allure racée.
Le tout respire franchement la qualité, ce qui semble normal à ce niveau de prix : plastiques épais, assemblage impeccable, finitions haut de gamme. Bref, un robot piscine que l’on peut aussi prendre plaisir à regarder, même lorsqu’il ne travaille pas. Pourtant, toute cette prestance a un prix… et un poids. Ce dernier approche en effet les 15 kg sur notre balance 14,82 kg très exactement), et avant que l'eau ne s'échappe automatiquement lors de la levée cela peut facilement grimper encore plus haut. C'est un point à prendre en compte, qui ne m'a personnellement pas vraiment chagriné, n'ayant que quelques mètres à faire avant de le placer sur son socle de charge.
Performance de nettoyage
Le Scuba X1 Pro Max revendique une aspiration de 8 500 gallons par heure, soit un débit démesuré pour un appareil de cette catégorie. Dans les faits, cela se traduit par une bonne capacité à engloutir feuilles mortes, insectes, sable fin et même des débris plus massifs d’une dizaine de centimètres sans blocage. Les doubles brosses sont elles aussi réellement efficaces et capables de déloger la saleté, y compris le long des raccords du liner.
Le robot est livré avec un panier filtrant d'une capacité de 5 litres qui peut être équipé de panneaux (livrés dans la boîte) offrant une filtration encore plus performante. Ces panneaux alternatifs sont recouverts d'un revêtement cotonneux. Ce filtre MicroMesh ultra-fin (jusqu’à 3 μm) capture non seulement les impuretés visibles, mais aussi les poussières microscopiques qui troublent l’eau. Attention toutefois, il sera préférable d'utiliser majoritairement le filtre de base afin de nettoyer le bassin, puis de faire un passage avec le filtre MicroMesh pour éliminer les plus petits éléments.
Personnellement, j'ai pu aspirer à l'aide de ce filtre supplémentaire le sable très fin sans avoir à le faire manuellement (et donc sans perdre l'eau qui est alors envoyée au tout-à-l'égout), et cela m'a également permis de clarifier l'eau de mon bassin, limitant ainsi le recours à des produits floculants ou à des nettoyages manuels complémentaires.
Là où Aiper se démarque, c’est aussi par la diversité de ses modes de nettoyage. Le X1 Pro Max propose plusieurs modes permettant de choisir de traiter le fond, les parois, la ligne d'eau et même l'eau en surface (ce qui peut être intéressant pour ceux dont le skimmer est un peu faible, ou si vous avez de nombreux arbres et insectes qui viennent parfois polluer le bassin). Il sera ensuite possible de choisir la puissance de nettoyage entre, Eco, Auto et Max.
Niveau navigation le Scuba X1 Pro Max est le robot le plus méthodique que j'ai pu essayer grâce à son duo de technologies embarquées : OmniSense+ 2.0 et FlexiPath 2.0. Le premier est un système de capteurs et de caméras sous-marines qui scanne en 3D la géométrie de la piscine, détecte les obstacles (escaliers, skimmers, buses de refoulement) et évalue la profondeur ainsi que la taille du bassin.
Une fois cette cartographie réalisée lors du premier nettoyage, le FlexiPath 2.0 entre en action : il détermine automatiquement la trajectoire optimale en fonction du mode sélectionné. Selon les besoins, le robot adopte différents schémas :
• Parcours en S : idéal pour couvrir efficacement le fond dans un grand bassin rectangulaire. • Parcours en grille : un quadrillage précis, parfait pour ne rien oublier sur le fond et les parois. • Trajectoire adaptée pour optimiser le passage sur les angles et zones irrégulières. • Navigation aléatoire : utilisée surtout en mode surface, pour brasser l’eau et attraper un maximum de débris flottants.
Le tout se fait avec une fluidité étonnante pour un robot de cette taille : il enchaîne les virages sans à-coups, ajuste sa vitesse selon la densité des saletés et sait éviter de repasser deux fois au même endroit. Résultat : une économie d’énergie et une autonomie maximisée.
Justement, niveau autonomie, ce robot est plutôt bien loti. Le pack batterie lithium-ion offre jusqu’à 5 heures de nettoyage intensif du fond de la piscine et 10 heures en mode skimming (nettoyage de la surface). En mode Max pendant mes essais, le robot a dépassé les 3 heures de nettoyage, ce qui était largement suffisant pour un très bon résultat.
Côté recharge, comptez environ 4 heures pour un cycle complet via la pratique station sans fil. A la fin du nettoyage, le robot viendra se placer automatiquement contre le mur au niveau de la ligne d'eau à l'endroit où vous l'avez mis dans la piscine, permettant d'éviter d'utiliser une perche et le crochet (ce dernier est fourni dans la boîte).
Le Scuba X1 Pro Max dispose d'une App complète : choix des modes, suivi de nettoyage avec statistiques (surface couverte, temps passé à nettoyer), mises à jour OTA et suivi des consommables. À cela s’ajoute la possibilité — en option — d'opter pour un module Hydrocomm, qui permet la communication en temps réel sous l’eau afin de changer de mode en cours de route, ou encore de mesurer de la qualité de l’eau (pour la version Pro). Cela semble séduisant, mais nous n'avons malheureusement pas pu tester l'appareil, et surtout c'est un coût supplémentaire.
Conclusion : le luxe a un prix
Le Scuba X1 Pro Max est clairement une proposition haut de gamme : puissance, autonomie, navigation intelligente avec cartographie, ou encore design soigné (mais attention au poids de l'engin). Il s’adresse au propriétaire de piscine exigeant — friand de technologie, prêt à investir — et en quête de commodité. Mais tout ceci a un coût certain, nettement au-dessus d’un robot entrée ou milieu de gamme. Pour les technophiles fortunés, le mariage entre technologie et efficacité est réussi. Pour les autres, un modèle comme le Scuba X1 pourrait suffire pour un budget moins élevé.
Le Scuba X1 Pro Max d'Aiper est puissant, endurant, intelligent et plutôt séduisant à regarder, il transforme l’entretien d’une piscine en opération quasi autonome. On regrettera son poids et un tarif qui le réserve clairement à un public prêt à investir, mais pour qui veut le meilleur, c’est un compagnon qui fera oublier le balai et le filet.