Nouvelle étape dans la stratégie énergétique des géants de la tech ! Google a confirmé la signature d’un accord historique avec NextEra Energy pour relancer la centrale nucléaire de Duane Arnold, dans l’Iowa — un site à l’arrêt depuis 2020. Objectif : sécuriser une source d’énergie stable et décarbonée pour alimenter l’expansion rapide de ses infrastructures d’intelligence artificielle.
Un partenariat stratégique de long terme
Selon Reuters et le Financial Times, l’accord prévoit un contrat d’achat d’électricité sur 25 ans, estimé à plus de 1,6 milliard de dollars, afin de remettre en service cette centrale mise en service en 1974 puis fermée après les tempêtes de 2020. Google travaillera main dans la main avec NextEra Energy Resources, un acteur majeur du secteur énergétique américain, pour moderniser le site et l’adapter aux normes de sûreté actuelles.
Le projet s’inscrit dans un calendrier ambitieux : la remise en route du réacteur est prévue pour 2029, avec une capacité de production capable d’alimenter plusieurs centres de données stratégiques du groupe dans le Midwest américain. Dans un communiqué commun, les deux entreprises affirment vouloir accélérer le déploiement d’une énergie nucléaire fiable et durable pour soutenir l’économie numérique et la transition énergétique.
Image NextEra Energy Resources
L’IA, un gouffre énergétique
Comme Microsoft et Meta, Google fait face à une explosion de la consommation électrique liée à l’intelligence artificielle. L’entraînement et l’exploitation des modèles d’IA nécessitent une puissance de calcul colossale, que les énergies renouvelables intermittentes — comme le solaire ou l’éolien — ne peuvent garantir en continu.
En se tournant vers le nucléaire, le groupe de Mountain View cherche à stabiliser son approvisionnement énergétique tout en respectant ses engagements de neutralité carbone. D’après les premières estimations citées par Power Magazine, la relance de Duane Arnold pourrait couvrir jusqu’à 30 % des besoins énergétiques de ses futurs data centers régionaux.
Duane Arnold
Entre ambition écologique et inquiétudes locales
L’annonce suscite toutefois des réactions contrastées. Les défenseurs du nucléaire saluent une reconnaissance du rôle clé de cette énergie bas carbone dans la décarbonation du numérique, tandis que certaines ONG environnementales expriment leurs craintes quant à la sécurité et au coût de la remise en service du site.
Google, de son côté, affirme que cette décision s’inscrit dans une démarche pragmatique et responsable: l’entreprise prévoit de combiner énergies renouvelables et nucléaire pour soutenir sa croissance sans alourdir son empreinte carbone. Cette orientation illustre bien le virage énergétique des géants du cloud : pour faire tourner l’IA à grande échelle, la tech mise désormais sur l’atome.
