L'assistant vocal d'Amazon passe à la vitesse supérieure. Alexa+, la version dopée à l'IA générative, est discrètement lancée en bêta privée dans l'Hexagone. Certains utilisateurs privilégiés ont reçu une invitation par e-mail pour tester cette nouvelle expérience, bien plus conversationnelle et capable de gérer des tâches complexes, avant un déploiement public imminent.
L'IA conversationnelle pour dialoguer sans dire « Alexa » à tout bout de champ
La principale promesse d'Alexa+ est de mettre fin au dialogue robotique. Grâce à l'IA générative, l'assistant est désormais capable de maintenir des conversations fluides et prolongées. Fini le besoin de répéter le mot d'activation à chaque question ; Alexa+ mémorise le contexte et décode les requêtes les plus alambiquées. C'est l'ambition d'Amazon : passer d'un système de commande basique à un véritable assistant personnel intelligent.
Cette transition s'accompagne d'une meilleure gestion des intentions en français. La phase de bêta est d'ailleurs cruciale pour qu'Amazon affine la compréhension linguistique et la pertinence des réponses dans notre langue, souvent en retrait par rapport à la version anglaise. Les testeurs peuvent basculer entre la version classique et Alexa+ pour comparer l'expérience et signaler les éventuelles régressions.
Une montée en gamme vers l'assistant personnel multitâche
Alexa+ ne se contente plus d'allumer une lumière. L'intégration de l'IA ouvre la voie à des fonctionnalités bien plus sophistiquées. L'assistant peut désormais orchestrer des tâches complexes, comme la planification d'événements, la gestion de routines intelligentes contextualisées ou encore l'exécution de commandes vocales multiples.
L'aspect le plus intéressant réside dans la personnalisation avancée. Alexa+ apprend de vous en mémorisant des informations personnelles ( préférences alimentaires, allergies, numéros de voyageur ou habitudes). Cela lui permet de proposer des recommandations sur mesure pour des recettes, des films ou même de fournir des plans de repas. Il peut également aller chercher des informations dans vos documents, notes et même résumer vos e-mails pour en faire des événements dans votre calendrier.
Quels appareils sont compatibles avec la nouvelle génération ?
Pour le moment, l'accès à Alexa+ se fait prioritairement via les appareils Amazon Echo récents, tels que l'Echo Show 8, l'Echo Show 11 ou le nouvel Echo Dot Max. Cependant, la quasi-totalité des enceintes Echo commercialisées ces dernières années en Europe supporteront la mise à jour, à l'exception de quelques modèles très anciens (comme les premières générations jamais vraiment distribuées en France).
Si vous ne possédez pas d'appareil compatible, vous pourrez tout de même accéder à la bêta via les applications mobiles Android et iOS, ou directement depuis un navigateur web. Le prix de l'abonnement mensuel devrait se situer autour de 19,99 € par mois après le lancement, mais la bonne nouvelle est que le service sera gratuit pour les abonnés à Amazon Prime (ce qui est un peu tordu comme positionnement tarifaire, je ne vous le cache pas, vu que l’abonnement est bien mois cher que ça, mais tout ceci reste à confirmer).
On en dit quoi ?
Amazon est manifestement en train de rattraper son retard, et ce lancement en bêta montre que le géant veut s'assurer que l'expérience française soit au niveau. Le potentiel d'Alexa+ est là : un assistant qui comprend le contexte, gère les documents personnels et s'intègre profondément au quotidien. C'est exactement ce qu'on attend de ces technologies depuis des années.
Cependant, on reste prudent. Les retours du lancement américain ont montré des difficultés, en particulier quelques hallucinations typiques des grands modèles de langage. L'annonce reste quand même excitante, surtout pour les abonnés Prime qui auront le service sans surcoût. Reste à voir si Amazon aura réussi, grâce à cette phase de test, à corriger le tir pour offrir une expérience stable et fiable à son déploiement public. La barre est haute pour détrôner les autres assistants, même si celui-ci a l'avantage de la gratuité pour beaucoup. Êtes-vous prêts à confier vos e-mails et vos préférences à l'IA d'Amazon ?