Selon The Telegraph, la vice-présidence américaine est intervenue directement pour contraindre Londres à renoncer à un projet controversé : imposer à Apple l’ouverture d’une porte dérobée permettant d’accéder aux messages et photos chiffrés des utilisateurs d’iPhone.
JD Vance en première ligne
La ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, avait formulé cette exigence plus tôt dans l’année, en justifiant la mesure par la lutte contre le terrorisme et la pédocriminalité. Mais pour Apple et les défenseurs de la vie privée, une telle demande revenait à fragiliser l’ensemble du système de chiffrement de bout en bout, exposant potentiellement des millions d’utilisateurs à des risques de piratage et de surveillance généralisée.
Le vice-président américain JD Vance aurait personnellement pris en main les discussions avec le gouvernement de Keir Starmer. D’après un responsable américain cité par The Telegraph, le vice-président s’est fortement investi dans ce dossier en raison de son expérience dans le secteur technologique, de son attachement à la protection de la vie privée et de sa volonté de préserver la solidité de la relation transatlantique.
Les échanges diplomatiques auraient abouti à un accord mutuellement bénéfique : le Royaume-Uni retire officiellement sa demande, évitant ainsi une confrontation directe avec Washington et Cupertino.
Image ABC News
Protection des droits fondamentaux
La décision a été saluée par Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, qui a confirmé mardi que Londres renonçait à réclamer à Apple un accès aux données chiffrées des utilisateurs américains.
Ces derniers mois, j’ai travaillé avec nos partenaires britanniques, aux côtés du président Trump et du vice-président Vance, pour garantir que les données privées des Américains restent privées et que nos droits constitutionnels soient respectés, a-t-elle écrit sur X.
Un dossier explosif pour Apple
Le bras de fer autour du chiffrement n’est pas nouveau. Depuis plusieurs années, Apple refuse de créer des back doors qui affaibliraient la sécurité de ses appareils, même sous pression gouvernementale. Si le projet britannique avait abouti, il aurait créé un précédent risqué à l’échelle mondiale, alors que d’autres pays – notamment en Europe – plaident régulièrement pour des dispositifs similaires.
Avec ce retrait, Apple peut souffler, mais la question de l’équilibre entre sécurité publique et protection de la vie privée reste plus que jamais d’actualité.