Comme chaque année, la nouvelle génération d’Apple Watch fait son entrée aux côtés des iPhone. Hier, Apple a donc levé le voile sur l’Apple Watch Series 11, qui vient prendre la place de la Series 10. Mais au-delà de quelques raffinements et de la mise en avant d’une nouvelle fonction santé, la comparaison avec la Series 10 laisse comme un goût de déjà-vu.
Un design inchangé
Côté design, l’Apple Watch Series 11 reprend à l’identique le boîtier fin et légèrement incurvé inauguré en 2024 avec la Series 10. Le verre serait plus solide mais franchement celui de la Series 10 était déjà bien résistant, comme je vous le montrais dans mon bilan des 10 mois. On notera en effet un nouveau verre Ion‑X deux fois plus résistant aux rayures que la génération précédente avec boîtier en aluminium et en verre saphir pour les boîtiers en titane. Tout ceci fait que le poids varie à la marge de l'ordre du gramme...
Les tailles d’écran restent identiques (42 et 46 mm), mais on relève l'arrivée d'une seule couleur : gris sidéral. Pour les autres, on retrouve comme pour la Series 10 les argent, or rose, et noir de jais (même si Apple parle de nouvelle finition) pour l'aluminium et ardoise, or et naturel pour le titane.
Les prix n'évoluent pas non plus : à partir de 449 euros pour la petite et 479 euros pour la grande. Les bracelets et accessoires sont évidemment compatibles d’une génération à l’autre, confirmant que cette année, il n’y aura pas de révolution esthétique.
La plupart des modèles sont même un peu tristes, il faudra aller du côté des éditions Nike pour trouver des nuances sympas comme le Run Swoosh (vert-jaune fluo). D'ailleurs la mention Nike disparait pour ne garder que le logo et le mot RUN (et pourquoi pas Swim...).
Un processeur identique mais de la 5G
Dans le boitier, Apple a mis une puce S10 (avec processeur bicœur 64 bits, Neural Engine 4 cœurs et 64 Go), qui a été conservée pour gérer les calculs liés à la santé et à l’intelligence embarquée. En pratique, la différence de vitesse par rapport à l’an dernier sera vraiment peu perceptible pour la grande majorité des usages et des utilisateurs (notifications, applications, navigation).
Le gain principal se situe dans la consommation énergétique, permettant à l’Apple Watch Series 11 d'améliorer l'autonomie par rapport à la Series 10, et ce malgré des capteurs supplémentaires.
Côté connectivité, elle intègre une puce 5G , qui offre de meilleures performances avec un débit plus élevé, ce qui accélère le téléchargement de musique, de podcasts et d'applications. Pour améliorer la réception dans les zones à faible couverture, l'Apple Watch Series 11 dispose également d'une antenne cellulaire repensée.
Hypertension : la grande nouveauté santé
La véritable nouveauté mise en avant par Apple, c’est la détection de l’hypertension. Grâce à de nouveaux algorithmes et à l’évolution des capteurs, la Series 11 est capable de prévenir l’utilisateur en cas de tension artérielle anormalement élevée.
Pour le moment, la fonction est encore en attente d’approbation de la FDA et ne sera disponible qu’à l’automne. De plus, elle ne remplace pas un appareil médical certifié et ne s’adresse pas à tous les profils (personnes déjà diagnostiquées hypertendues, femmes enceintes et moins de 22 ans sont exclus).
Autre point important : la détection de l’hypertension (et le score de sommeil) ne sera pas réservée à la Series 11. Apple a confirmé que la Series 9, la Series 10 et l’Ultra 2 / 3 recevront également cette fonctionnalité via watchOS 26. Autrement dit, la killer feature censée distinguer la nouvelle montre sera accessible aux modèles récents déjà sur le marché.
Mon avis : un saut générationnel très, très limité
En définitive, l’Apple Watch Series 11 ressemble davantage à une mise à jour incrémentale qu’à une vraie nouvelle génération. Il n'y a pas de changement de design et la principale nouveauté santé sera disponible aussi sur les modèles précédents. En revanche, il est vrai que l'autonomie est annoncée comme meilleure (on verra dans les premiers tests) et qu'elle a une puce 5G. La Series 11 s’adresse donc surtout à ceux qui arrivent d’un modèle plus ancien ou ceux qui veulent absolument le dernier millésime (juste parce que vous le valez bien), même si l’intérêt reste limité cette année.
