Lors du Masters 1000 de Madrid, Alexander Zverev a sorti son iPhone en plein match pour photographier une trace de balle qu'il jugeait fautive, contestant dans la foulée une décision de l’arbitrage électronique. Une scène qui entre bien les limites du système sur terre battue.
Zverev contre l’arbitrage électronique
Le Masters 1000 de Madrid a offert une scène inattendue. Alexander Zverev, numéro 2 mondial, n’a pas hésité à sortir son iPhone sur le court pour photographier une trace de balle litigieuse. Opposé à l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina, Zverev a contesté une décision de l’arbitrage électronique qui avait validé un coup jugé pourtant largement dehors par l’Allemand.
L’arbitre de chaise Mohamed Lahyani, fidèle au règlement, a refusé de descendre constater la marque. Sans possibilité d'appel, Zverev a décidé de documenter lui-même l'incident, écopant au passage d'un avertissement.
Une balle litigieuse et une photo polémique
Alors qu’il menait 5-4 dans le second set, après avoir perdu le premier 6-2, Zverev a vu rouge. Selon lui, la balle de Davidovich Fokina avait rebondi plusieurs centimètres à l’extérieur des limites du terrain. Le système automatisé a validé le point, sans appel possible.
Excédé, Zverev a capturé l’image de la marque laissée sur la terre battue, qu’il a rapidement partagée sur Instagram avec un commentaire lapidaire : « Décision intéressante », accompagné d’émoticônes perplexes. Ce geste, interdit par le règlement, a renforcé un peu plus la polémique autour de la fiabilité du nouvel arbitrage électronique.
Ah oui pas de doute
Un bon système ? Oui mais
En conférence de presse, Zverev a tenu à préciser qu’il restait globalement favorable à l’arbitrage automatisé. « Je suis fan du système », a-t-il expliqué, tout en insistant sur le fait que cette fois, « la balle était quatre ou cinq centimètres dehors ».
Selon lui, une erreur aussi grossière est inacceptable et remet en cause la fiabilité du dispositif, surtout sur terre battue où la trace est visible. L’Allemand a aussi précisé qu’il ne tenait pas l’arbitre responsable, Mohamed Lahyani ne faisant qu’appliquer un règlement qui interdit toute vérification humaine en cas de doute.
Est-ce bien un iPhone au moins ?
Une contestation qui relance les doutes avant Roland-Garros
L’incident montre donc une belle faille dans l’arbitrage électronique sur terre battue, déjà dénoncée par d’autres joueurs ces dernières semaines. Aryna Sabalenka, notamment, avait vécu une situation similaire à Stuttgart.
Zverev, bien que victorieux (2-6, 7-6, 7-6), n’a pas caché son intention de porter l'affaire devant l'ATP pour demander des ajustements. À quelques semaines de Roland-Garros, où les juges de ligne sont toujours présents, l’épisode madrilène relance le débat : faut-il confier toute l'arbitrage à la technologie, même sur des surfaces où la marque peut prouver l'erreur ?