Mauvaise surprise dans les boîtes mail des abonnés : Spotify a officialisé une nouvelle hausse de ses tarifs en France.
Augmentation générale sans préavis
À partir du 3 juin 2025, toutes les formules Premium sont concernées, avec des augmentations allant jusqu’à... 3 € par mois. En pole position, on trouve l’abonnement Famille, qui passe de 18,21 € à 21,24 € par mois.
Une hausse déjà visible dans les comptes utilisateur, et confirmée sur le site officiel du service de streaming. Voici le détail des nouveaux prix :
• Premium Individuel : 12,14 € (au lieu de 11,12 €) • Premium Étudiant : 7,07 € (au lieu de 6,06 €) • Premium Duo : 17,20 € (au lieu de 15,17 €) • Premium Famille : 21,24 € (au lieu de 18,21 €)
Spotify invoque comme justification la nécessité de continuer à innover et d’améliorer l’expérience utilisateur, sans plus de précisions sur les fonctionnalités à venir. Cette ligne rappelle celle déjà utilisée en 2023, lorsque Spotify avait revu ses tarifs à la hausse en évoquant notamment la taxe du Centre national de la musique (CNM).
Des justifications floues
Dans le mail envoyé aux abonnés, aucune mention n’est faite d’un meilleur partage des revenus avec les artistes. Pourtant, le sujet reste au cœur des critiques adressées à Spotify. La rémunération par écoute reste l’une des plus basses du secteur, et nombreux sont les musiciens à dénoncer un système qui privilégie les écoutes de masse… et les artistes fantômes.
Car en parallèle, Spotify a intensifié ses expérimentations autour de l’intelligence artificielle, en multipliant les playlists personnalisées et les contenus automatisés. Mais cette stratégie pose question : la prolifération de faux artistes générés par IA finit par rogner les parts du gâteau redistribuées aux véritables créateurs.
Une stratégie qui mise sur la fidélité
En maintenant ses hausses tarifaires tout en limitant les annonces concrètes, Spotify semble parier sur l’inertie de ses utilisateurs. Car malgré la grogne, peu d’alternatives offrent un écosystème aussi complet et intégré (playlists, podcasts, compatibilité multi-appareils…).
Mais à force de tirer sur la corde, la plateforme pourrait fragiliser sa base. D’autant plus que ses rivaux comme Apple Music, Deezer ou Tidal multiplient les arguments pour séduire les mécontents, notamment en matière de qualité audio ou de soutien affiché aux artistes.