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Test des écrans de la Polestar 4 : enfin un Android Automotive au niveau de Tesla ?

Par Didier Pulicani - Publié le

Et si je vous disais que le système de la Polestar 4 était presque au niveau de celui de Tesla ?



Après un bref essai de la Polestar 4, nous avons enfin pu prendre le volant de la voiture sur plus de 2000 km, nous publierons d’ailleurs une vidéo road-trip ces prochains jours. Mais avant cela, j’ai pris le temps de vous détailler les écrans et la connectivité. Rien de tel qu’un essai longue durée pour se rendre compte des atouts (et des bugs) d’un système automobile au quotidien, de quoi vous proposer une vidéo détaillée, qui se révélera bien utile si vous comptez acheter le véhicule.

4 écrans dans la Polestar 4 !



Une fois à bord, la Polestar 4 affiche 4 écrans : un sous le volant, un afficheur tête haute (HUD), un écran central et même une rétro-caméra ! On pourrait même rajouter l’écran à l’arrière, bien qu’il soit très limité.

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Le HUD est plutôt pratique, et évite de quitter les yeux de la route. On y trouve les infos classiques, comme la vitesse, la lecture de panneaux, le régulateur, quelques alertes... Il reste cependant assez basique, sans réalité augmentée et d'une taille plutôt modeste face à BMW et Mercedes : n’espérez pas voir la carte s’afficher intégralement, comme dans une BMW i5.

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L'écran sous le volant est en revanche très à la pointe, même si la personnalisation se limite à quelques pré-réglages très limités. Outre les infos de base (vitesse, panneaux, régulateur etc.), l'affichage de Google Maps est tellement pratique !

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Cela permet de placer Waze sur l'écran central pour les radars et d'avoir le trajet directement en face du conducteur. Par contre, les infos électrique se font discrète, et il faut même aller dans un sous-menu pour voir ses consos ou réinitialiser son trajet…

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Je vous montre également l’écran pendant la charge : il y a bien toutes les infos (pourcentage, temps restant, autonomie…) mais pas la puissance ! Il faut.. la calculer.

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Un grand écran central



Avec sa dalle centrale de 15" en 1920x1200 pixels, la voiture se paie même le luxe de proposer une meilleure définition que celle de l'américaine. L'écran est placé en mode paysage, bien plus pratique que le petit moniteur vertical des Polestar 2 ou 3, ce qui permet d'optimiser l'espace et de laisser un large bandeau de climatisation en partie basse.

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L'écran d'accueil est totalement personnalisable, et très bien pensé : vous pouvez placer la cartographie à gauche et choisir les widgets sur la partie droite. Par exemple, j'ai placé les commandes multimédias proches du passagers, mais aussi des raccourcis pour les alertes de survitesse ou encore le mode Performance.

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S'il est possible d'ajuster la division de l'écran, il n'est pas (encore ?) possible de choisir l'application principale, comme par exemple, de pouvoir remplacer Google Maps par Waze. Si vous lancez une application autre que la cartographie, elle se mettra forcément en plein écran et vous perdez vos widgets.

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Pour avoir testé de nombreux systèmes sous Android Automotive, cette version est sans conteste la meilleure implémentation, et de loin : elle embarque tous les services Google (Maps, YouTube, Waze...), un navigateur, des jeux... Même s'il manque encore quelques apps comme Netflix, Apple Music, AppleTV+ ou Disney+, on se consolera avec Spotify ou encore Amazon Music, ainsi que de nombreuses webradios.

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La puce intégrée s’avère très performante, on l'a vu dans les jeux : Beach Buggy Racing est très gourmand en ressources et le titre dépassait largement les 60FPS. Pour le moment, on ne peut pas connecter des manettes ou jouer avec le volant/pédalier, comme chez Tesla, mais après tout, une simple mise à jour pourrait suffire à activer quelques fonctions supplémentaires.

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Autre atout, la surcouche est très réactive et soufre de très peu de bugs. Même si je préfère des interfaces plus claires, l'UI a été bien pensée, les boutons sont assez gros, les labels très lisibles et on l’accède rapidement à l'ensemble des fonctions. L'intégration de Google Assistant permet même de se passer ponctuellement du tactile au volant, bien que ce dernier semble avoir du mal à accéder à certaines fonctions de la voiture, comme l'ouverture de la boite à gant.

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Polestar est même allé s'inspirer de Tesla en proposant un mode de climatisation maintenue, quand vous laissez un animal ou des enfants à l'intérieur. A titre de comparaison, chez Volkswagen, si le siège conducteur est vide, tout s'arrête, même la radio !

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Le planificateur d'itinéraires s’est montré très performant, avec un atout majeur : Google Maps. Contrairement aux allemands qui préfèrent un système propriétaire ou des partenariats avec TomTom, ici, vous bénéficiez de la meilleure navigation du marché. Toutefois, j'ai trouvé que la planification d'itinéraire était encore perfectible, le pourcentage à l'arrivée était parfois un peu optimisme (voire trop pessimiste dans certains cas), même s’il se récupère généralement très bien durant le trajet.

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Autre étonnement, si l'on peut filtrer les bornes (par exemple, pour n'avoir que du Tesla ou Ionity), impossible de définir un pourcentage à l'arrivée aux stations alors que l’option est disponible pour la destination, et que d'autres version de Google Maps le proposent, chez Renault notamment.

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Comme chez Tesla, Polestar propose un menu qui regroupe tous les paramètres de la voiture. Je ne fais pas vous les détailler ici (ils sont intégralement présents dans la vidéo) mais j'aime beaucoup la présentation, avec du texte et des icônes, pour plus de clarté. Le menu principal regroupe en fait des raccourcis configurables, ce qui évite de se farcir les menus pour les réglages récurrents.

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Presque tout est paramétrable, la position des sièges, les lumières d'accueil, les aides à la conduite, les LED intérieures... Le menu son est par exemple très complet, avec des égaliseurs et un système pour n'envoyer le son qu'à l'avant.

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Il faut aussi prendre le temps sur les options de conduite semi-autonomes et les alertes de fatigue, franchissement de ligne… car elles sont nombreuses et souvent agaçantes. Certains se remettent au démarrages, d’autres non.

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Le menu de charge est aussi très complet, même si la programmation ne prends pas en compte les jours de la semaine. Tout ceci évoluera peut-être, mais sur du premium, on aurait aimé avoir plus de possibilités.

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La Polestar 4 est censée reconnaitre les occupants (et même différencier le conducteur du passager) mais la gestion des profils n'a pas bien fonctionné durant notre essai. Même chose pour CarPlay qui n'a pas voulu s'activer, tout comme l'écran arrière qui refusait de changer de piste. Ces bugs seront bientôt corrigés en OTA, Polestar étant plutôt réactif sur le sujet, mais on aurait préféré ne pas les voir tandis que le véhicule est déjà livré aux clients suisses.

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Une app mobile basique



L'application mobile mériterait aussi quelques développements supplémentaires, même si elle propose déjà l'essentiel : programmer la climatisation, paramétrer la charge (pourcentage, puissance...) ou encore lancer les sièges chauffants à distance.

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On peut aussi localiser le véhicule et le déverrouiller... mais pas automatiquement en bluetooth (la fonction devrait arriver très bientôt, nous a précisé la marque). Il n'y a pas non plus de planificateur intégré. On ne peut pas ouvrir le coffre, le frunk, programmer une révision, accéder aux caméras en direct, à la pression des pneus... Bref, sur ce plan, BMW, Audi ou Mercedes font largement mieux.

Encore un peu de travail !



Malgré toutes ces bonnes choses, nous avons aussi rencontré quelques bugs, comme CarPlay qui a refusé de se lancer alors que le système affichait… le contenu du téléphone.

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Le petit écran situé à l’arrière aurait aussi pu héberger de la vidéo ou permettre de naviguer dans la musique… mais non ! D’ailleurs, il a aussi posé problème, la fonction play/pause ne fonctionnait pas ici.

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Sans encore égaler Tesla, la connectivité est donc ici d’un très bon niveau et même largement au dessus de la concurrence, y compris germanique. Une fois les bugs corrigés et l’application mobile enrichie de la clef numérique, notre modèle n’aura pas grand chose à envier à Tesla, sauf peut-être la présence d’un mode Sentinelle pour surveiller la voiture à l’arrêt, qui rassurerait les propriétaires sur un véhicule à ce tarif.

On se retrouve bientôt pour un essai et un road-trip sur 2000 km !