L’application de messagerie vient d'offrir un petit cadeau à son patron Pavel Durov. En effet, Telegram vient de franchir un cap symbolique : plus d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois. Un succès qui agace visiblement WhatsApp, la messagerie de Meta, que le patron de Telegram ne manque pas d’égratigner.
Un milliard d’utilisateurs, et une rentabilité qui explose
Telegram, longtemps perçue comme une alternative plus confidentielle et performante à WhatsApp, vient de rejoindre un club très fermé. Pavel Durov a annoncé que son application comptait désormais plus d’un milliard d’utilisateurs actifs chaque mois, avec une croissance qui ne montre aucun signe de ralentissement.
Mieux encore, Telegram gagne de l’argent. En 2024, la messagerie aurait généré 547 millions de dollars de profits, un exploit pour une application longtemps critiquée pour son manque de modèle économique viable. L’entreprise a notamment introduit des abonnements premium et des options de monétisation pour les créateurs de contenu, tout en maintenant son indépendance face aux géants du numérique.
WhatsApp dans le viseur : une “copie bon marché” ?
Dans son message triomphant, Pavel Durov ne mâche pas ses mots face à son principal concurrent. Il qualifie WhatsApp de copie bon marché, l’accusant de s’inspirer systématiquement des innovations de Telegram tout en investissant des millions en marketing et lobbying pour tenter de ralentir sa progression.
Ils ont échoué. Telegram grandit, devient profitable, et -contrairement à nos concurrents- maintient son indépendance.Cette indépendance semble être une véritable fierté pour lui, au moment où Meta resserre ses liens avec Donald Trump, laissant entendre que WhatsApp pourrait être influencé par des considérations politiques.
Une victoire ternie par les polémiques ?
Si Telegram attire de plus en plus d’utilisateurs, l’application est également dans le collimateur des autorités, notamment en France. Pavel Durov a été mis en examen il y a quelques mois pour complicité de diffusion en bande organisée d’images pédopornographiques, un dossier explosif qui a contraint la plateforme à renforcer ses règles de modération.
Depuis peu, Telegram collabore davantage avec la justice européenne, permettant notamment d’identifier plus facilement les utilisateurs de chaînes publiques en cas de réquisition judiciaire. Une évolution qui n’a pas empêché l’application d’attirer de nouveaux adeptes, prouvant que l’affaire ne semble pas avoir entaché sa popularité.
Avec cette nouvelle étape franchie, Telegram peut-il réellement détrôner WhatsApp ? Si l’application de Meta reste la plus utilisée au monde, son rival russe semble bien décidé à la rattraper, en jouant sur son image d’outil plus sécurisé et moins dépendant des géants de la tech. Peut-être un nouveau match entre Pavel Durov et Mark Zuckerberg ?
