La Répression des Fraudes s'attaque à certains influenceurs
Par Laurence - Publié le
Une enquête officielle de la DGCCRF
Ainsi, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s'est livrée à une petite enquête, qui ne va pas vraiment calmer les esprits. A Priori, 60% des influenceurs ne respecteraient pas la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs.
Cette enquête avait pour but de viser les pratiques commerciales d’une soixantaine d’influenceurs depuis 2021. Précisons que ces dernières avaient pour but de promouvoir des produits ou services sur les réseaux sociaux afin de toucher les consommateurs les plus jeunes. Sont notamment dans le collimateur les compléments alimentaires, les programmes dit
minceur, les cosmétiques, ou encore les services de trading ou de paris en ligne.
Rappelons que la DGCCRF a pour mission d’assurer la qualité des produits à destination des consommateurs –alimentaire ou non-alimentaire– mais aussi d'un service (règles d'étiquetage, de composition et de dénomination des marchandises, contrôle des falsifications et tromperies).
Elle recherche et constate les infractions et manquements aux règles de protection des consommateurs (publicités mensongères, faux rabais, abus de faiblesse...) et vérifie la bonne application des règles de publicité des prix. Elle est d'ailleurs intervenue pour vérifier le comportement d'Apple pour des pratiques commerciales abusives. Ou encore en matière de référencement pour Wish.
Manque de transparence, tromperie...
Parmi les anomalies constatées, on cite un manque de transparence sur l'aspect commercial, mais surtout des tromperies sur les propriétés des produits vendus (fausses allégations anti-covid, produits bio ou naturels qui ne l’étaient pas…). Et même des paris sportifs.
Outre de nombreuses violations au niveau du droit de la consommation, certains influenceurs auraient même réalisé des opérations promotionnelles non autorisées, comme celle de l’utilisation du compte personnel de formation (décidément...) ou encore des injections de substances par des personnes n'étant pas des professionnels de santé (ce qui est interdit).
Suite à cela, de nombreuses procédures ont été enclenchées en fonction de la gravité, allant du rappel à l’ordre, à la transmission au procureur de la République. Dans les cas le plus graves, les sanctions pourront aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et jusqu’à 300 000 € d’amende.