Qui succédera à la présidence de l'Arcom ?
Par Laurence - Publié le
Un dauphin en lice
C'est Martin Ajdari, 55 ans, qui est pressenti pour les six prochaines années à venir. Il possède en effet une solide expérience dans le domaine culturel et audiovisuel. En tant qu'énarque et diplômé de l’ESCP, il a occupé des postes au ministère de l’Économie et des Finances.
Au cours de sa carrière, il est en effet passé à Radio France (2004-2009), en tant que Directeur général délégué, où il supervisait les finances et les ressources humaines. Puis il a transité entre France Télévisions (Secrétaire général et DG délégué aux ressources), au Ministère de la Culture (Directeur général des médias et des industries culturelles), puis à l'Opéra national de Paris (2020-2024) où il assumait le poste Directeur général adjoint, mettant à profit sa connaissance des industries culturelles.
Les dossiers prioritaires
La présidence de l’Arcom, qui regroupe depuis 2022 les missions de l’ex-CSA et de la Hadopi, comporte des défis majeurs. En effet, on trouve notamment la réforme de l’audiovisuel public. Ces derniers temps, il est question de la création d’une holding réunissant France Télévisions, Radio France et d’autres acteurs publics, un chantier prioritaire pour renforcer la cohérence et l’efficacité du service public. La fameuse BBC à la Française !
A cela, s'ajoute la régulation du numérique, autre dossier chaud avec l’essor des plateformes comme Netflix, Disney+ et Amazon Prime. En effet, l’Arcom doit garantir le financement de la production française et s’assurer du respect des quotas européens.
Enfin, l'Arcom devra aussi se pencher sur les fréquences TNT (en 2025, seront lancés des appels à candidatures pour renouveler les fréquences TNT des chaînes historiques, ce qui posera la question de l’avenir de ce mode de diffusion face au numérique), mais aussi la cybersécurité et la lutte contre le piratage. Rappelons que l’une des missions clés est d’assurer un cadre numérique sûr, notamment contre le piratage des contenus audiovisuels.
ET la réponse ?
Précisons que la nomination du président de l'Arcom doit être validée par les commissions des affaires culturelles du Sénat et de l’Assemblée nationale. Une opposition nécessiterait que trois cinquièmes des votes exprimés dans ces commissions soient défavorables.