Ceux qui nous suivent sur Instagram le savent, le DJI Flip est en fait le premier drone que je teste. Il était posé là sur un bureau dans nos beaux locaux de Mac4Ever, et après un rapide échange avec Didier, on a décidé que j’allais tester la bête ! En complément du test vidéo que je vous publie dans cet article, qui reprend mes principales impressions, je vous propose ici une version écrite avec quelques détails en plus.
C’est quoi le DJI Flip ?
DJI a un peu surpris les habitués en sortant ce DJI Flip, qui sort un peu des gammes habituelles de la marque. On est là sur un drone qui bouscule un peu le design et l’utilisation des drones compacts qu’on a l’habitude de croiser. Avec son poids plume de 249 grammes, il échappe aux réglementations strictes en vigueur dans de nombreux pays, dont la France. Il ne vous faudra donc pas de formation particulière pour l’utiliser.
Mais son véritable atout réside dans sa conception pliable avec des protections d’hélices intégrées, une première pour un drone de cette catégorie. Cette caractéristique renforce non seulement la sécurité en vol, mais permet aussi des décollages et atterrissages à la main, ce qui le rend parfait pour une utilisation en intérieur et dans des espaces restreints.
Contrairement aux autres modèles de DJI, le Flip abandonne les bras pliables traditionnels pour un design compact où les hélices se replient sous le châssis. Une fois replié, il tient dans une petite sacoche et se transporte facilement. Cette modularité sera particulièrement appréciée par les créateurs de contenu, vloggers et amateurs de voyages qui recherchent un drone toujours prêt à l’emploi. Malgré sa taille réduite, il ne fait pas de compromis sur la robustesse, avec une structure en polycarbonate renforcée par des éléments en fibre de carbone pour minimiser le poids tout en garantissant une bonne résistance aux chocs. Et je confirme, puisque je débute avec un drone, je me suis pris quelques murs, et le drone n’a pas bronché, signe d’une bonne robustesse.
Le DJI Flip en plein vol !
Une prise en main simplifiée, accessible aux débutants
Le DJI Flip s’adresse à un public large, y compris ceux qui n’ont jamais piloté un drone comme moi. Il est possible de le contrôler avec une télécommande classique, un smartphone ou même par commande vocale. Cette dernière option est particulièrement pratique pour les vloggers qui veulent capturer des plans spontanés sans manipuler un contrôleur. DJI a également intégré des modes de vol automatisés, permettant de réaliser des prises de vue dynamiques en toute simplicité. Il suffit d’un clic pour activer des mouvements comme le Rocket, Circle ou Helix, qui ajoutent une touche cinématographique aux vidéos. J’ai pu en tester quelques-uns, j’ai eu le sentiment que ces modes avaient quelque chose de gadget, mais c’est probablement parce que je n’en ai pas l’usage. En tous cas, ils sont fonctionnels, pour peu que l’espace autour de vous soit dégagé.
Le DJI Flip est équipé d’un capteur CMOS 1/1.3 pouce de 48 mégapixels, similaire à celui du Mini 4 Pro. Il peut capturer des photos en JPEG et RAW, ce qui offre une bonne latitude en post-traitement. Pour la vidéo, il filme en 4K jusqu’à 60 images par seconde et propose même un mode ralenti en 4K à 100 images par seconde. Son ouverture f/1.7 permet de capturer des images lumineuses, même en basse lumière, ce que j’ai pu tester sur certains plans en fin de journée. L’intégration de D-Log M pour les couleurs 10-bit offre une plage dynamique étendue, idéale pour les vidéastes qui veulent coloriser leurs séquences en post-production.
DJI a intégré une stabilisation mécanique à trois axes sur le Flip, ce qui garantit des images fluides, même en mouvement. Alors oui, il est très léger, et parfois, face au vent, il sera peut-être un tout petit peu moins stable, mais pour un drone de cette catégorie, c’est tout pardonné. Comparé à des modèles plus robustes comme l’Air 3S, il est évident que la compacité se fait au détriment de la stabilité en conditions difficiles.
Un mode de suivi performant pour les créateurs de contenu
L’un des points forts du DJI Flip est son mode de suivi intelligent, qui permet de garder un sujet dans le cadre automatiquement. Grâce à ActiveTrack 4.0, Spotlight 2.0 et Point of Interest 3.0, il est capable de suivre une personne en mouvement, même dans des environnements urbains relativement complexes. Ce mode se révèle idéal pour les sportifs, vloggers et influenceurs qui veulent capturer des séquences dynamiques sans opérateur de caméra. Attention quand même dans les lieux un peu encombrés, ça ne fonctionnera pas, et c’est tant mieux, car l’absence de capteurs latéraux et arrières pourraient poser problème.
Un drone potentiellement bien pratique pour les créateurs et créatrices de contenus ! (Visuel : DJI)
Un contrôle adapté aux besoins de chacun
Le DJI Flip peut être piloté avec trois options différentes : via un smartphone et l’application DJI Fly, avec la télécommande RC-N3, ou via la RC 2 avec écran intégré. Si la télécommande de base est suffisante pour la plupart des utilisateurs, la RC 2 améliore grandement l’expérience avec son écran lumineux de 700 nits et 5.5 pouces. Cette dernière permet aussi une meilleure réactivité et un contrôle plus précis.
La télécommande RC 2 est super à utiliser
DJI propose également un pack Fly More avec trois batteries, un chargeur multiple et un sac de transport pour les utilisateurs les plus exigeants, ou qui veulent profiter de sessions de vols plus longues.
Le DJI Flip offre une autonomie théorique de 31 minutes par batterie., En conditions réelles, j’ai tenu 30 minutes, mais tout dépendra bien sûr des conditions météorologiques. Heureusement, le chargeur inclus dans le pack Fly More permet de recharger rapidement plusieurs batteries simultanément, réduisant ainsi les interruptions lors de longues sessions de vol. En revanche, les 2 Go de stockage interne sont anecdotiques, ce qui oblige l’utilisateur à investir dans une carte microSD pour enregistrer des vidéos en haute définition. À ce sujet on vous conseille une carte microSD rapide, j’ai eu plusieurs messages d’erreur lors d’enregistrements vidéo avec des cartes un peu faiblardes, forcément, quand on enregistre à 4K à 60fps, il faut que ça encaisse derrière.
Des compromis sur l’évitement des obstacles
Contrairement aux modèles plus haut de gamme de DJI, le Flip n’a pas d’évitement omnidirectionnel. Il dispose uniquement de capteurs frontaux et d’un capteur infrarouge en dessous, ce qui lui permet de détecter certains obstacles, mais pas de les contourner automatiquement. Pour les pilotes expérimentés, ce n’est pas un problème, mais pour un débutant, cela signifie plus de vigilance en vol, en particulier dans les environnements à forte densité d’obstacles.
C’est d’ailleurs probablement le seul reproche que je peux faire au produit, cette absence de capteur n’est pas rassurante quand on débute, et je me suis pris plusieurs arbres et murs à cause de ça, n’étant pas forcément d’une agilité dingue lors de mes premiers essais. Heureusement le drone est robuste, et ses hélices sont protégées, ce qui limite clairement les risques. On comprend que cette limitation du nombre de capteurs est bien sûr un choix économique, étant donné que ce drone est quand même plutôt bon marché.
À ce sujet, lors d’une de mes sessions de vol, le drone a pris un peu l’eau après une chute causée par une branche non détectée, ce qui a rendu les capteurs moins efficaces pendant quelques heures. Rien de dramatique donc, comme avec n’importe quel appareil de ce type, le mieux est de le laisser tranquillement sécher dans son coin si ça vous arrive. Il a par la suite re-fonctionné sans problème.
Vous l’avez compris, DJI a conçu le Flip pour les créateurs de contenu, avec des fonctionnalités optimisées pour TikTok, Instagram et YouTube Shorts. Il prend en charge le format vertical en 2.7K, bien que cela se fasse par recadrage plutôt qu’en pivotant la caméra. Autre bonne idée, il est possible d’enregistrer de l’audio via le smartphone en synchronisation avec la vidéo, une fonctionnalité rare sur un drone.
Vous l’avez compris, c’est vraiment la première fois que je teste un drone. Les fonctions évoquées plus haut sont intéressantes, mais je dois admettre que, dans mon cas, c’est plus le côté « exploration » qui m’a fasciné. J’habite dans une région qui regorge de coins magnifiques, et les re-découvrir avec un drone est vraiment génial. Même si je n’ai aucun doute que, passé le côté « découverte », on ne passe pas son temps à sortir avec son drone.
L’autre point important en plus du fun, c’est votre courage. Piloter un drone, surtout quand on débute, c’est courageux. Est-ce que j’ai le droit d’aller par là ? Est-ce que je vais me faire arrêter et finir mes jours en prison parce que j’ai survolé un parc interdit ? Et surtout ? Est-ce que je vais faire une erreur de pilotage qui va me faire perdre ce drone pour toujours, juste parce que j’ai cligné des yeux au mauvais moment ? De mes premières impressions, piloter un drone c’est comme acheter du bitcoin. Pour que ça soit fun, il faut être d’accord de perdre tout ce que vous avez investi. Si vous êtes flippé, alors vous n’oserez peut-être pas aller ici et là, et vous ne ferez pas de jolis plans. Pire, vous aurez probablement peur de le sortir la plupart du temps. Et ça serait dommage !
Pour en revenir à moi, ce test m’a confirmé l’envie de faire l’acquisition d’un drone à titre personnel. J’hésite encore entre ce DJI Flip et un DJI Mini 4 Pro, mais pas de doute, en 2025 j’espère pourvoir en emmener un partout dans mes plus jolies balades !
Un excellent rapport qualité-prix
L’un des plus grands atouts du DJI Flip est son prix compétitif. À partir de 439 € pour la version de base avec RC-N3, il se positionne entre le DJI Neo (199 €) et le Mini 4 Pro (759 €). Avec la RC 2, le prix monte à 639 €, et le Fly More Combo coûte 779 €. On vous recommande clairement ce pack si vous avez les moyens, la télécommande est bien pratique, surtout pour les créateurs de contenus qui voudront garder leur iPhone en main. Quoi qu’il en soit, pour un drone offrant une telle polyvalence et des fonctionnalités avancées, c’est un excellent compromis.
Le DJI Flip est une réussite sur plusieurs points. Il combine facilité d’utilisation, sécurité renforcée et belle qualité d’image, tout en restant compact et abordable. Il est parfait pour les débutants et les créateurs de contenu, avec des modes automatisés qui simplifient la prise de vue. Attention quand même, l’absence de capteurs latéraux en font un drone moins adapté aux conditions difficiles. Ceux qui recherchent plus de sécurité face aux obstacles et une stabilisation supérieure se tourneront vers un Mini 4 Pro. Mais pour un drone léger, polyvalent et fun, le DJI Flip est une alternative imbattable à ce prix. Et clairement, j’ai adoré faire ce test ! J’ai plus qu’à supplier DJI pour qu’ils me le laissent encore quelques temps.
À moins de 500 €, le DJI Flip se positionne comme un choix intéressant dans plusieurs cas de figure. Le premier car, c'est si vous êtes un débutant comme moi, alors ce drone est très rassurant, en particulier pour sa robustesse et sa facilité de prise en main. L'autre cas c'est si vous êtes créateur de contenu, et là les options créatives du drone vous seront probablement utiles ! Son design pliable, pensé pour la portabilité, n’enlève rien à ses performances : des images stabilisées de qualité, une prise en main intuitive, et au final, vraiment un produit très bien équilibré.