Ils devaient partir pour une mission de huit jours, ils auront finalement passé près de neuf mois coincés en orbite. Butch Wilmore et Suni Williams, deux astronautes américains, ont quitté la Station spatiale internationale (ISS) ce mardi 18 mars à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX.
Un retour tant attendu après une mission interminable
À 5h05 GMT (soit 6h05 heure de Paris), le vaisseau Crew Dragon dépêché par SpaceX s’est détaché du laboratoire orbital, emportant avec lui quatre passagers : les deux astronautes de la NASA, mais aussi un Américain et un Russe. Après plusieurs heures de descente, l’appareil devrait amerrir au large de la Floride vers 22h GMT ce soir (23h heure de Paris). Pour ralentir sa descente, il déploiera une série de puissants parachutes-freins avant d’être récupéré par un navire.
Si ce retour est particulièrement suivi, c’est tout simplement parce que Butch Wilmore et Suni Williams n’auraient jamais dû rester aussi longtemps dans l’ISS. Leur mission initiale, prévue pour huit jours, a été prolongée de plus de 270 jours en raison de problèmes majeurs sur le vaisseau Starliner de Boeing, qui devait les ramener sur Terre.
Un feuilleton spatial qui touche à sa fin
Depuis des mois, la situation de ces astronautes bloqués en orbite fascinait autant qu’elle inquiétait. Leur patience et leur bonne humeur ont été mises à rude épreuve, mais ils ont su garder le moral. Il y a quelques jours, Suni Williams plaisantait encore avec ses proches depuis l’espace : On arrive, on revient d’ici peu, alors ne faites rien sans moi !, lançait-elle avec une certaine dose d'humour.
Avec leur retour sur Terre, l’un des feuilletons les plus marquants de l’histoire récente de l’ISS touche enfin à sa conclusion. Mais l’échec du Starliner pose toujours de sérieuses questions sur l’avenir des missions habitées de Boeing. En effet, les problèmes techniques jamais résolus avaient poussé la Nasa à décider de renvoyer celui-ci à vide et à confier le retour des deux malheureux astronautes à l’entreprise d’Elon Musk, un camouflet pour le constructeur Boeing dont on ne sait s'il s'en remettra...
