Condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité, Marine Le Pen a reçu le soutien (sans surprise) d’Elon Musk. Sur X, le milliardaire américain a dénoncé un abus du système judiciaire dans une publication qui relance une fois encore le débat sur ses prises de position politiques en Europe.
Une réaction rapide et tranchée
Ce lundi 31 mars, Elon Musk a donc pris la parole sur son réseau social X pour commenter la condamnation de Marine Le Pen. Lorsque la gauche radicale ne peut pas gagner via un vote démocratique, elle abuse du système judiciaire pour emprisonner ses opposants, a-t-il écrit. Le patron de Tesla et SpaceX a ajouté que c’était leur mode opératoire à travers le monde, en reprenant une publication évoquant plusieurs leaders populistes visés par la justice dans leurs pays : Donald Trump aux États-Unis, Jair Bolsonaro au Brésil, Imran Khan au Pakistan, ou encore Matteo Salvini en Italie.
Musk, un soutien régulier des mouvements populistes
Dans la foulée, le message a été largement relayé dans les cercles conservateurs en ligne, où Elon Musk est devenu une figure de plus en plus écoutée. Depuis qu’il a racheté Twitter, devenu X, ses prises de position politiques s’affichent de plus en plus clairement, toujours en soutien à des partis ou personnalités de droite, voire d’extrême droite.
Retour sur la condamnation de Marine Le Pen
Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk prend la défense de personnalités issues de la droite populiste. En Allemagne, il avait soutenu l’AfD, un parti d’extrême droite régulièrement critiqué pour ses positions xénophobes. Aux États-Unis, il s’est aligné avec Donald Trump sur de nombreux sujets, y compris les accusations de persécution judiciaire.
Une condamnation qui divise
Marine Le Pen a été condamnée ce 31 mars pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement National. Le tribunal correctionnel de Paris l’a jugée coupable d’avoir utilisé des fonds du Parlement européen, destinés à rémunérer des assistants parlementaires, pour financer des emplois internes au parti.
La peine est lourde : quatre ans de prison dont deux ferme (aménagés sous bracelet électronique), 100 000 euros d’amende, et surtout cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate. Cette dernière peine rend improbable sa candidature à l’élection présidentielle de 2027.
D’autres figures du RN, dont Louis Aliot et Nicolas Bay, ont également été condamnées dans cette affaire. Le parquet avait estimé le préjudice à environ 4,4 millions d’euros sur une période allant de 2004 à 2016.
Musk lors d'un meeting de l'AFD
Une condamnation qui divise
Du côté du RN, la réaction ne s’est pas fait attendre. Jordan Bardella a dénoncé une exécution politique, appelant à une mobilisation populaire et pacifique. L’avocat de Marine Le Pen a indiqué vouloir accélérer la procédure d’appel pour permettre, si possible, une décision avant 2027. D’autres voix, souvent clivantes (c'est peu dire...) comme celles de Poutine, Viktor Orbán ou Matteo Salvini, ont aussi critiqué la justice française, qui subitement semble intéresser le monde entier.
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