Malgré une explosion spectaculaire et un échec lors de la phase de rentrée atmosphérique, SpaceX qualifie le neuvième vol d’essai de Starship de succès partiel. L’entreprise affirme avoir collecté de précieuses données, notamment sur le comportement du nouveau second étage du vaisseau et sur la gestion des moteurs Raptor.
Un vol riche en apprentissage
Tout lancement reste une réussite ! Décollant depuis la base de Boca Chica (Texas), le vol 9 a permis à SpaceX de tester une série d’objectifs ambitieux pour ses deux composants principaux : le booster Super Heavy et l’étage supérieur du Starship de seconde génération. La séparation entre les deux étages s’est déroulée correctement, marquant une avancée importante.
L’un des points salués par Elon Musk est la capacité du second étage à couper ses moteurs après l’allumage post-séparation, une manœuvre qui avait posé problème lors des vols précédents. Le nouveau profil de séparation contrôlée a également permis d’économiser du carburant, en limitant les directions possibles du mouvement post-séparation.
Cependant, les bons résultats ont vite laissé place à des dysfonctionnements critiques. Le booster Super Heavy, orienté à un angle d’attaque plus élevé pour maximiser la traînée et limiter la vitesse de rentrée, a explosé avant de pouvoir effectuer sa manœuvre d’atterrissage assisté par un moteur de secours.
Toujours en quête d’un vol pleinement réussi
Rappelons que le second étage Starship - qui est équipé du moteur Raptor 3 supposé réduire les risques de fuites de propulseur- devait démontrer plusieurs capacités clés : allumage en orbite, lancement de simulateurs de satellites Starlink, et test de son bouclier thermique.
Cette nuit, ces éléments n'ont pas pu être validés. SpaceX a perdu le contrôle du vaisseau durant la rentrée atmosphérique, empêchant les manœuvres nécessaires à la bonne exposition du bouclier thermique. Le vaisseau a fini par être détruit. Malgré cela, Elon Musk a souligné quelques points positifs, comme l'arrêt moteur réussi (une première pour ce profil de vol), l'absence de perte significative de tuiles de protection thermique durant l’ascension.
Ce vol 9 intervient plus de deux mois après le précédent test de Starship. Il est indéniable que SpaceX suit un calendrier ultra rapide pour ce secteur. En outre, Elon Musk -désormais libéré de ses fonctions politiques- assure vouloir accélérer le rythme, visant potentiellement un vol toutes les trois semaines à mesure que les itérations se stabilisent. Cet objectif ambitieux illustre la volonté de SpaceX de peaufiner rapidement le design de son vaisseau interplanétaire.
