Les analystes de Digital Foundry livrent une analyse détaillée des specs finales de la Nintendo Switch 2. GPU Ampere, CPU 8 cœurs, DLSS, écran HDR : les ambitions sont là, mais des limites sont quand même très flagrantes en mode portable, et une part importante des ressources reste réservée au système, dont GameChat, qui pose question.
Des spécifications confirmées par Digital Foundry
Après des mois de fuites, c’est Digital Foundry qui vient de valider les spécifications techniques finales de la Switch 2. En s’appuyant sur des documents internes et des outils fournis aux développeurs, l’équipe britannique a pu dresser un portrait précis du nouveau SoC signé Nvidia, connu sous le nom de code T239. Il s’agit cette fois d’un vrai design sur mesure pour Nintendo, à la différence du Tegra X1 quasi standard de la première Switch.
Un GPU Ampere et un CPU 8 cœurs, mais sous-exploités
Le SoC combine un GPU Ampere de 1 536 cœurs CUDA et un CPU 8 cœurs ARM Cortex A78C. Seuls 6 cœurs CPU sont disponibles pour les jeux, les 2 restants étant réservés au système. Côté mémoire, la console embarque 12 Go de LPDDR5X, dont 9 Go utilisables par les jeux. Le reste est monopolisé par l’OS. La bande passante grimpe à 102 Go/s en mode docké, et 68 Go/s en portable. Le système inclut aussi un moteur dédié à la décompression des fichiers, pour soulager le CPU et réduire les temps de chargement.
Performances en retrait en mode portable
L’analyse de Digital Foundry montre une stratégie basée sur des performances dynamiques. En mode docké, le GPU monte à 1 007 MHz, permettant un affichage 4K jusqu’à 60 fps ou 1440p à 120 fps. En nomade, la fréquence descend à 561 MHz. Étonnamment, le CPU tourne plus vite en portable (1,1 GHz) qu’en docké (998 MHz). Selon DF, cette inversion pourrait compenser la baisse de bande passante en mobilité.
GameChat trop gourmand ?
Parmi les fonctions système, GameChat pourrait poser problème. Il s’agit d’une nouvelle interface de communication audio/vidéo, activable via un bouton sur les Joy-Con. Nintendo cherche à proposer une expérience sociale fluide, mais Digital Foundry alerte sur son impact : le GameChat consomme des ressources importantes, au point que Nintendo fournit un outil d’émulation spécifique aux développeurs. Cet outil simule les effets réels du GameChat sur les performances, en particulier sur le cache L3 et la latence API. Il faudra donc surveiller ça en utilisation réelle.
En attendant, on peut se demander de la pertinence d’une console de salon avec des performances largement en deçà d’une PS5 ou d’une Xbox Series X, qui serait à la traîne en mode portable, surtout à ce prix là…