OpenAI aurait développé un modèle d’IA capable de produire des textes créatifs avec un réalisme saisissant. Sam Altman, PDG de l’entreprise, a partagé un extrait d’histoire généré par cette IA, pour montrer sa maîtrise des codes littéraires. Cette annonce relance bien sûr les débats sur l’impact de l’IA sur la création et les droits d’auteur.
Une IA qui sait écrire des fictions convaincantes
OpenAI, la société derrière ChatGPT, affirme donc avoir franchi un cap en matière d’écriture créative. Son PDG, Sam Altman, a annoncé sur X qu’un nouveau modèle avait été entraîné pour produire des textes de fiction particulièrement aboutis. Il a partagé un extrait en réponse au prompt Écrivez une nouvelle métatextuelle sur l’IA et le deuil, et estime que l’IA a parfaitement capté le ton attendu. Il n’a cependant pas précisé si ou quand cette version du modèle serait rendue publique.
Jusqu’ici, OpenAI s’était surtout concentrée sur des usages techniques comme la programmation ou la résolution de problèmes mathématiques. L’entreprise semble maintenant vouloir tester ses capacités sur des terrains plus créatifs, ce qui pourrait élargir les applications possibles de ses modèles, et bien sûr les agacements et craintes dans le monde de la création.
Un outil qui interroge l’avenir de l’écriture
L’IA capable d’écrire des textes littéraires pose plusieurs questions. D’un côté, elle pourrait être utilisée comme un outil d’aide à la rédaction, permettant d’accélérer certaines tâches ou d’expérimenter de nouvelles formes d’écriture. De l’autre, elle soulève des inquiétudes quant à son impact sur les auteurs humains. Si une IA peut générer des textes convaincants, cela risque-t-il de diminuer la demande pour les écrivains et scénaristes ?
L’usage de ces technologies dans l’édition et le journalisme est déjà en discussion, des débats qu’on se coltine absolument quotidiennement, et à juste titre. Certaines plateformes proposent des outils d’écriture assistée par IA, et plusieurs entreprises explorent la possibilité d’utiliser ces modèles pour produire du contenu automatisé. Reste à savoir si ces textes peuvent réellement rivaliser avec des œuvres humaines sur le plan du style, de l’originalité et de la profondeur.
Une controverse sur le droit d’auteur
L’annonce d’OpenAI intervient aussi dans un contexte où plusieurs auteurs poursuivent les entreprises d’IA pour l’utilisation de leurs œuvres protégées dans l’entraînement des modèles. Des écrivains comme Ta-Nehisi Coates ou Sarah Silverman ont intenté des actions en justice contre OpenAI et Meta, car ils estiment que leurs textes ont été exploités sans autorisation.
OpenAI a déjà reconnu que ses modèles s’appuient sur des bases de données contenant des œuvres protégées, tout en défendant leur utilisation comme une pratique nécessaire au développement de l’IA. Le débat sur le droit d’auteur et l’intelligence artificielle reste donc ouvert, et clairement à vif. Il pourrait influencer la régulation du secteur à l’avenir.
Une avancée qui laisse des questions en suspens
Si OpenAI progresse sur le terrain de l’écriture créative, il reste donc à voir comment cette technologie sera intégrée et régulée. Entre potentiel outil d’assistance et menace pour les métiers de l’écriture, son usage pose encore de nombreuses interrogations. L’entreprise n’ayant pas précisé ses intentions sur la sortie de ce modèle, l’impact concret de cette IA sur la production littéraire reste pour l’instant théorique, mais on sait qu’OpenAI ne garde jamais bien longtemps ses nouveautés au placard.
