La Chine frappe fort, encore une fois. Après DeepSeek et Alibaba, voici Manus, une nouvelle intelligence artificielle qui a littéralement enflammé les réseaux sociaux chinois ce week-end.
Un agent autonome, pas un simple chatbot
Contrairement aux IA classiques, Manus est largement plus autonome dans son approche : elle ne se contente pas de répondre aux questions ou de rédiger un résumé, elle agit seule, planifie, exécute et finalise des tâches complexes sans intervention humaine.
Développée par la discrète société Manus AI, cette nouvelle solution marque une avancée majeure dans le domaine des agents autonomes généralistes. Il ne serait même pas besoin de fournir des consignes, cette IA pense pour vous...
Son fonctionnement repose sur un processus structuré en trois étapes, à commencer par la planification (création d'un plan d’action détaillé en fonction de l’objectif donné), puis l'exécution autonome (elle mobilise ses propres ressources internes pour accomplir chaque tâche, qu’il s’agisse de rechercher, analyser ou créer du contenu, et enfin finalisation sans supervision. Notons qu'aucune validation humaine ne serait requise entre les étapes.
Lors de son lancement, Manus a prouvé qu’elle n’était pas qu’une simple promesse marketing. Les démonstrations publiques ont montré l’étendue de ses capacités dans plusieurs domaines comme l'analyse financière avancée. Dans ce cas, Manus a produit un rapport complet sur un titre boursier, comprenant une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces), une évaluation de la concurrence et des recommandations d’investissement. Et ce, sans une seule demande d’aide humaine.
Elle peut aussi créér des sites web entièrement : l’IA a collecté des données sur une personnalité publique, rédigé sa biographie, généré un site en HTML/CSS, et l’a même déployé en ligne tout en gérant elle-même les éventuels bugs techniques.
Des démonstrations bluffantes
Sur son site web, on trouve un bench avec OpenAI qui semble très prometteur, même si on ne peut pas trop le vérifier. Certes le modèle est open source, tout le monde ne peut pas le tester librement, il faut en effet s'inscrire afin de recevoir un code d'accès.
Ce qui distingue vraiment Manus, c’est sa capacité à penser comme un gestionnaire de projet. Si cela était aussi réel que promis, il s'agirait d'une avancée qui placerait la Chine en première ligne dans la course aux agents autonomes, alors que des acteurs comme OpenAI ou Anthropic peaufinent encore leurs modèles d'agent intelligent. Forcément au vu des prouesses mises en avant, cela inquiète les USA, qui se penche déjà sur une suspension à l'image de ce qui a été mis en oeuvre pour DeepSeek !
