Tony Gilroy, créateur de la série Andor sur Disney+, a décidé de ne pas publier les scripts de la première saison par crainte qu’ils ne soient utilisés pour entraîner des modèles d’intelligence artificielle. L’auteur avait initialement prévu de publier un livre de 1 500 pages regroupant tous les scripts de la saison, un projet qu’il a préféré abandonner pour éviter de fournir un accès trop facile à son travail.
Andor saison 2
Un choix motivé par la crainte d’une exploitation par l’IA
Dans une interview accordée à Collider, Tony Gilroy a expliqué que rendre ses scripts disponibles constituerait une ressource précieuse pour l’entraînement de modèles d’IA. Selon lui, la publication de ces textes détaillés reviendrait à offrir une vision complète de son processus créatif, ce qu’il souhaite éviter.
L’inquiétude de Gilroy rejoint celles de nombreux autres créateurs qui craignent que leurs œuvres soient utilisées sans autorisation pour améliorer des modèles d’intelligence artificielle. Ces préoccupations se multiplient dans le secteur du divertissement, où les IA sont de plus en plus intégrées aux processus créatifs, souvent sans encadrement clair.
Tony Gilroy se méfie des IA
Une tendance qui gagne du terrain
Le refus de Gilroy de publier ses scripts s’inscrit dans un mouvement plus large de protection des œuvres contre les utilisations non consenties par les IA. Ces dernières années, plusieurs créateurs ont exprimé leur mécontentement face à la manière dont leurs œuvres peuvent être exploitées.
Des auteurs, musiciens et scénaristes ont par exemple déjà engagé des poursuites contre des entreprises d’IA comme OpenAI, accusées d’utiliser des matériaux protégés par le droit d’auteur pour entraîner leurs modèles. Certains syndicats, comme la Writers Guild of America et la SAG-AFTRA, ont d’ailleurs réussi à intégrer des protections contre l’utilisation abusive de l’IA dans leurs contrats récents, et ceci devrait se généraliser.
Andor saison 2
Une industrie divisée sur la question de l’IA
Si Tony Gilroy préfère protéger son travail, d’autres acteurs du secteur explorent des partenariats avec l’IA. Des entreprises comme Disney et Lionsgate ont déjà annoncé des collaborations avec des startups spécialisées dans l’intelligence artificielle. Mais clairement, pour de nombreux créateurs, ces initiatives soulèvent plutôt d’importantes inquiétudes concernant le respect des droits d’auteur et l’avenir de la créativité humaine.
