Le géant chinois Baidu vient de déposer un brevet pour un système d’intelligence artificielle capable de traduire les sons des animaux en langage humain. L’idée, franchement ambitieuse, est toujours au stade de recherche, mais relance les fantasmes de dialogue homme-animal.
Un brevet déposé pour "parler chat" avec une IA
Baidu, propriétaire du plus grand moteur de recherche en Chine, a donc déposé un brevet qui décrit un système d’intelligence artificielle destiné à convertir les vocalisations animales en langage humain. Publié cette semaine par l’office chinois de la propriété intellectuelle, ce brevet propose une méthode qui repose sur l’analyse des sons, des comportements et des signaux biologiques de l’animal. L’objectif affiché : identifier l’état émotionnel de l’animal et en tirer une expression sémantique compréhensible pour l’homme.
Miaou
La méthode décrite dans le brevet combine plusieurs sous-domaines de l’intelligence artificielle : apprentissage automatique, réseaux neuronaux profonds et traitement du langage naturel. Le système doit d’abord collecter un ensemble de données (sons, mouvements et comportements) avant de les fusionner et d’en extraire une interprétation émotionnelle. Si un son ne correspond à aucun profil émotionnel connu, le produit est censé permettre de le labelliser manuellement pour affiner le modèle. Baidu veut proposer un produit plus précis que la plupart des traducteurs animaliers actuels qui s’appuient sur une seule source (voix ou expressions faciales), ce qui limite leur fiabilité.
Miaou, miaou miaou !
L’idée de décoder le langage animal n’est clairement pas récente. En 2002, un jouet répondant au doux nom de Bowlingual promettait déjà de traduire les aboiements. Plus récemment, des programmes comme le Earth Species Project ou le projet de traduction des cétacés ont relancé ce type de recherches, avec le soutien de figures de la tech comme Reid Hoffman. Sauf que voilà, aucune solution vraiment crédible n’a vu le jour pour le moment. La publication du brevet n’équivaut bien sûr ni à une validation ni à un lancement imminent : le processus peut prendre plusieurs années, ou ne jamais aboutir.
Blague à part, vu à quel point je suis proche de ma chatte, je suis un peu mitigé sur ce genre de solutions, qui sur le papier ressemble à de la science fiction, mais vu la vitesse à laquelle avance l’IA, on peut s’attendre à tout. Sauf que voilà, est-ce qu’on a vraiment envie de savoir ce que nos animaux ont à nous dire ? Si c’est pour se rendre compte que nos chats passent leurs journées à nous traiter de connards, c’est pas génial quand même…
