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Les taxis autonomes de Baidu arrivent près de chez vous (mais où exactement ?)

Par Laurence - Publié le

Après la Chine et Dubaï, le géant chinois Baidu prépare l’arrivée de sa flotte autonome Apollo Go sur le sol européen. Pour ses débuts, un partenariat avec PostAuto en Suisse va ouvrir la voie à des tests grandeur nature dès l’année prochaine, marquant une nouvelle étape dans la course à la mobilité autonome.

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La Chine en tête de la course



Depuis plusieurs années, les firmes techs et les constructeurs automobiles chinois investissent massivement dans la conduite intelligente, un secteur devenu stratégique dans un marché domestique ultra-concurrentiel. Des entreprises comme Baidu, WeRide ou Pony.AI multiplient les projets, tant en Chine qu’à l’international, pour faire de la mobilité autonome un levier de croissance technologique et économique.

En Chine, des taxis sans chauffeur circulent déjà dans des zones spécifiques. À Wuhan, plus de 500 véhicules autonomes peuvent être réservés via application mobile dans certaines parties de la ville, démontrant la maturité croissante de ces services. Mais la législation y est différente, plus souple, surtout pour les firmes nationales.

Taxi Autonome à Wuhan (image scenerytrip.com)
Taxi Autonome à Wuhan (image scenerytrip.com)


Selon le Wall Street Journal, Baidu est actuellement en négociation avec PostAuto, la filiale de la Poste suisse en charge des services de transport public. L'objet serait de déployer Apollo Go, son service de robotaxis, en Suisse d’ici fin 2025. Une entité locale devrait être créée pour piloter les tests, a confirmé une source proche du dossier à l’AFP.

Il s’agirait du premier déploiement européen d’Apollo Go, après une première expérience internationale officialisée en mars à Dubaï. À cette occasion, Baidu avait annoncé que 100 véhicules autonomes seraient en circulation d’ici la fin de l’année dans l’émirat. D'après l'AFP, Baidu va créer une structure en Suisse pour débuter ses tests avant la fin de 2025.



Une offensive chinoise plus large



Baidu n’est pas seul dans cette stratégie d’expansion. WeRide, un autre acteur majeur de la conduite autonome en Chine, a également lancé un projet pilote toujours en Suisse en janvier et reste très actif dans le Golfe Persique, une région prisée pour ses ambitions technologiques et ses réglementations favorables aux tests.

De son côté, Pony.AI a annoncé en avril avoir obtenu un permis pour tester des robotaxis au Luxembourg. Plus récemment, l’entreprise a également révélé un partenariat avec Uber pour introduire ses véhicules autonomes sur la plateforme dans un marché clé du Moyen-Orient, d’ici la fin de l’année.



Ces initiatives montrent toute l’ambition des entreprises chinoises à chercher leur place sur un segment dominé par des géants américains comme Waymo (Alphabet/Google) ou Cruise (General Motors). Grâce à des années de développement dans des conditions réelles et au soutien de l’État, les groupes chinois entendent montrer qu’ils peuvent rivaliser tout en exportant leur modèle de mobilité intelligente.

Avec le lancement prévu d’Apollo Go en Suisse, la mobilité autonome en Europe entre dans une nouvelle phase, mêlant innovation technologique, mais aussi enjeux réglementaires et acceptation sociale.

Dangereux ? On a testé un vrai taxi sans chauffeur à San Francisco !

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