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Trump signe la loi contre les deepfakes explicites

Par Vincent Lautier - Publié le

Donald Trump a promulgué le Take It Down Act, une loi fédérale qui criminalise la diffusion d’images intimes sans consentement, y compris les deepfakes générés par IA. Cette mesure, soutenue par Melania Trump, impose aussi aux plateformes de supprimer ces contenus sous 48 heures.

Trump signe la loi contre les deepfakes explicites


Une réponse face à l’explosion des contenus sexuels non consentis




Donald Trump a donc signé le Take It Down Act, une loi qui rend illégale la publication d’images intimes sans le consentement de la personne concernée, y compris lorsqu’elles sont générées par intelligence artificielle. Cette loi intervient dans un contexte de prolifération des deepfakes à caractère sexuel, souvent diffusés sans le moindre contrôle. Jusqu’ici, la législation variait selon les États américains, laissant les victimes sans recours efficace. Désormais, toute personne partageant ce type de contenu s’expose à des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison, et à des sanctions financières.

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Suppression obligatoire sous 48 heures pour les plateformes




Au cœur du texte : l’obligation faite aux sites et réseaux sociaux de retirer les contenus signalés dans un délai de 48 heures. Le texte impose aussi aux plateformes de traquer les copies persistantes et de tenter de les éliminer. C’est la Federal Trade Commission qui se chargera de faire appliquer la loi. Plusieurs grandes entreprises du numérique, comme Meta, Google, ou TikTok, ont soutenu publiquement la mesure, sous la pression croissante du public et des victimes, souvent des femmes, parfois mineures.

Un soutien déterminant de Melania Trump




Si cette loi a vu le jour, c’est en grande partie grâce à Melania Trump. La première dame a repris son initiative Be Best, focalisée sur la protection des enfants en ligne, pour en faire un cheval de bataille. Présente lors de la signature dans la roseraie de la Maison-Blanche, elle a dénoncé "un environnement numérique toxique" et salué une "victoire nationale". Son engagement aurait été important : lobbying direct auprès du Congrès, participation à des tables rondes avec des victimes et apparition publique rare pour soutenir le texte.

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Un consensus politique… mais des critiques




Le Take It Down Act a été adopté à une écrasante majorité : 409 voix contre 2 à la Chambre, vote unanime au Sénat. Pourtant, des organisations comme l’Electronic Frontier Foundation s’inquiètent d’un texte trop large, pouvant ouvrir la voie à la censure de contenus légitimes, en particulier LGBT ou critiques du gouvernement. L’équilibre entre protection des victimes et liberté d’expression reste donc fragile. Pour ses défenseurs, la loi marque quand même un tournant indispensable face à des dérives technologiques devenues parfois incontrôlables.