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Mistral va former les fonctionnaires français à l'IA

Par Laurence - Publié le

À l’occasion de sa visite au salon VivaTech 2025, le Premier ministre François Bayrou a annoncé que 10 000 agents de l’administration française seraient bientôt dotés d’un assistant conversationnel basé sur l’IA, développé par la startup française Mistral AI.

Une annonce symbolique et stratégique, qui marque l’entrée du secteur public dans l’ère des grands modèles de langage, avec une solution pensée et entraînée en France.


iA Mistral


Un ChatGPT à la française pour les agents publics



Ce chatbot a été conçu comme une aide au quotidien pour les fonctionnaires. Il permettra d’effectuer des recherches dans des bases réglementaires, de formuler des réponses types, de résumer des textes administratifs ou de générer des documents. L’objectif est clair : gagner du temps, réduire la charge mentale et moderniser l’action publique, sans pour autant remplacer l’humain.

Ce projet s’appuie sur les modèles de Mistral, étoile montante de l’IA européenne, souvent présentée comme l’alternative -bien française- à OpenAI ou Google DeepMind. En choisissant une startup nationale, le gouvernement affiche également une volonté de souveraineté technologique, un thème aussi cher que récurrent dans les politiques numériques actuelles.

Mistral va former les fonctionnaires français à l'IA


Une expérimentation à large échelle



Le déploiement, prévu dans les prochains mois, concernera dans un premier temps 10 000 agents répartis sur plusieurs ministères et fonctions administratives. Il s’agira d’une phase pilote destinée à évaluer l’efficacité, l’ergonomie et la sécurité du dispositif.

En toile de fond, se dessine la promesse d’une administration plus agile, plus réactive et mieux outillée, notamment dans un contexte où les demandes des usagers s’intensifient et se diversifient. Ce chatbot IA pourrait devenir un véritable copilote numérique pour le service public.

Mistral va former les fonctionnaires français à l'IA


Une transition sous surveillance



L’arrivée de l’IA dans les bureaux de l’État ne se fera pas sans une extrême vigilance. Il faudra faire avec la protection des données, transparence des réponses générées, non-substitution à la décision humaine. Le gouvernement assure que les données traitées resteront protégées, et que les agents garderont la main sur les décisions finales.

Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large d'accoutumance à l’IA, déjà amorcée dans plusieurs administrations (notamment via des formations ou des projets de numérisation augmentée). Il pourrait ouvrir la voie à une généralisation progressive de ces outils, si les résultats sont concluants.

En misant sur Mistral AI, l’exécutif envoie aussi un signal fort à l’écosystème technologique français. À l’heure où l’Europe tente de définir son propre cadre pour l’IA avec l’AI Act, cette initiative illustre une volonté de soutenir des solutions locales, maîtrisées et transparentes, y compris dans des contextes sensibles comme l’administration.