Le Royaume-Uni met le paquet sur l'IA. Le gouvernement britannique a annoncé hier un "partenariat stratégique" avec OpenAI. L'objectif : déployer l'IA de ChatGPT dans les services publics et renforcer les infrastructures du pays. En échange, OpenAI va agrandir ses bureaux à Londres.
L'IA pour "réparer" les services publics
C'est une ambition énorme, affichée noir sur blanc dans le communiqué. Le ministre de la Technologie britannique, Peter Kyle, a déclaré que l'IA sera "fondamentale pour conduire le changement dont nous avons besoin [...] que ce soit pour réparer le système de santé, abattre les barrières sociales ou stimuler la croissance économique".
Le partenariat va donc explorer comment déployer les modèles d'IA d'OpenAI au sein de l'administration pour rendre les fonctionnaires "plus efficaces", mais aussi dans des domaines aussi sensibles que la justice, la défense ou l'éducation.
OpenAI renforce sa présence à Londres
Pour OpenAI, ce partenariat est une victoire majeure. En échange de son expertise, l'entreprise de Sam Altman obtient un accès privilégié à un marché public colossal. Elle s'engage en retour à "augmenter son empreinte" au Royaume-Uni.
Son bureau de Londres, qui est déjà son premier hub international avec plus de 100 employés, va donc continuer de grandir. L'accord prévoit aussi une collaboration pour investir dans les infrastructures britanniques, comme les data centers.
Une stratégie qui ne fait pas l'unanimité
Ce n'est pas le premier accord de ce type signé par le gouvernement britannique, qui a déjà noué des partenariats similaires avec Google et Anthropic. Mais cette stratégie d'alliance avec les géants américains de l'IA ne fait pas l'unanimité.
Des voix s'élèvent pour critiquer ce qui est perçu comme un abandon de souveraineté. Les critiques craignent que le secteur public ne devienne totalement dépendant de technologies privées américaines, ce qui rendrait toute régulation future bien plus compliquée.
On en dit quoi ?
Ce partenariat est un bon coup de communication pour le gouvernement britannique, qui se positionne en champion de la modernité. Pour OpenAI, c'est une manière d'asseoir sa légitimité et de s'ouvrir les portes d'un marché immense.
Cette stratégie est intéressante car elle est à l'opposé de celle de la France, qui tente de construire son propre "champion national" de l'IA avec Mistral. Le Royaume-Uni, lui, a choisi une approche plus pragmatique mais aussi plus risquée en termes de souveraineté : s'allier directement avec les leaders américains du marché. Et vous, que votre gouvernement utilise les technologies d'OpenAI pour gérer les services publics, ça vous rassurerait ou franchement pas ?
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