Fini le vol de musique par les IA. Universal Music a forcé Udio, une IA musicale, à régler un procès pour piratage. Désormais partenaires, ils lancent un service payant en 2026. Les fans pourront remixer les vrais artistes (avec leur accord) dans un système fermé, où ils seront payés.
Procès, accord et partenariat
Le contexte était tendu. L'année dernière, Universal Music, la plus grande maison de disques du monde (celle de Taylor Swift ou Lady Gaga), a attaqué en justice Udio.
L'accusation était simple : Udio avait nourri son intelligence artificielle avec des milliers de chansons protégées, sans autorisation et sans payer, pour lui apprendre à copier des styles. Plutôt que de risquer un procès long, les deux entreprises ont trouvé un accord. Udio va payer une compensation financière à Universal et, surtout, devient son partenaire stratégique.
Comment fonctionnera ce "Spotify du remix" ?
Ce partenariat va donner naissance à une nouvelle plateforme payante en 2026. Il ne s'agira pas de créer de la musique à partir de rien. L'idée est de permettre aux fans de jouer avec la musique de leurs artistes préférés.
On parle de créer des remixes, des mashups (mélanges de chansons), ou même d'utiliser la vraie voix d'un chanteur sur une nouvelle mélodie. Mais il y a une condition majeure : le service sera un jardin fermé. C'est-à-dire que rien ne pourra être téléchargé ou partagé sur Spotify et Apple Music. Les créations resteront sur la plateforme Udio.
Les artistes (enfin) payés ?
C'est le point clé de l'accord. L'anarchie, c'est terminé. D'abord, l'IA du nouveau service ne sera entraînée qu'avec de la musique dont Universal a autorisé l'utilisation. Fini le pillage. Ensuite, et c'est crucial, les artistes devront donner leur accord explicite pour que leur catalogue soit disponible dans l'outil.Un artiste qui refuse ne pourra pas être utilisé.
Enfin, ceux qui acceptent seront payés à deux niveaux : une première fois pour l'entraînement de l'IA avec leur musique, et une seconde fois à chaque fois qu'un abonné utilisera leurs chansons ou leur voix pour une création.
On en dit quoi ?
Universal vient de siffler la fin de la récréation. Après avoir vu des IA copier ses artistes sans rien payer, le label reprend le contrôle de manière pragmatique. L'analyse est simple : les gens ne veulent pas forcément de la musique 100% IA, qui, selon les chiffres des plateformes de streaming, n'est quasiment pas écoutée.
En revanche, les fans adorent remixer et interagir avec leurs idoles. UMG transforme donc une menace en opportunité commerciale. Ils créent un bac à sable payant, contrôlé, et qui génère de nouveaux revenus sans concurrencer le streaming classique. C'est une victoire pour l'industrie, et Udio, lui, sauve sa peau en rentrant dans le rang.
