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Il va manquer un peu de sous à OpenAI (207 milliards)

Par Vincent Lautier - Publié le

Selon une analyse cinglante de la banque HSBC, OpenAI fait face à un trou de financement de 207 milliards de dollars d'ici à 2030. Malgré la croissance explosive de ChatGPT vers les trois milliards d'utilisateurs, les coûts du compute (la puissance de calcul nécessaire) s'envolent de manière incontrôlable, menaçant la trésorerie de l'entreprise et la stabilité de ses partenaires géants comme Microsoft et Oracle.

Il va manquer un peu de sous à OpenAI (207 milliards)


Une facture électrique à 1,4 trillion de dollars



L'intelligence artificielle n'est pas gratuite. Pour faire tourner des modèles comme ChatGPT, il faut des data centers immenses, gavés de puces et gourmands en énergie. Ce qu'HSBC révèle est l'échelle inédite de cet engagement.

OpenAI a récemment signé des contrats de location de capacité cloud faramineux : 250 milliards de dollars avec Microsoft et 38 milliards de dollars avec Amazon. Ces sommes représentent des factures futures, pas des investissements. L'entreprise viserait 36 gigawatts de puissance de calcul d'ici 2030. La note prévoit que le coût cumulé du cloud pourrait atteindre 1,4 trillion de dollars d'ici 2033. Il va falloir baisser un peu le chauffage dans les bureaux d’OpenAI...

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Croissance éclair, rentabilité illusoire



L'analyse d'HSBC est très optimiste sur la popularité de l'IA, projetant la base d'utilisateurs d'OpenAI à trois milliards de personnes d'ici la fin de la décennie. Les revenus devraient, eux aussi, grimper en flèche pour dépasser les 213 milliards de dollars en 2030.

Le hic, c'est l'écart entre la croissance des revenus et l'envolée des coûts d'infrastructure. Pour combler le déficit de 207 milliards de dollars, il faudrait trouver de nouveaux leviers, comme doubler le taux d'abonnés payants (passer de 10 % à 20 %), une manœuvre qui pourrait générer environ 194 milliards de dollars supplémentaires. Sinon, il faudra lever de la dette ou du capital-risque massif.

Le risque de contagion pour les GAFAM



L'incapacité d'OpenAI à trouver ces 207 milliards de dollars n'est pas seulement son problème. Elle remet en question la viabilité financière des contrats signés avec les géants du cloud.

Les partenaires les plus exposés sont Microsoft, Amazon, Oracle, Nvidia et AMD. L'action d'Oracle, par exemple, a déjà connu une forte volatilité après l'annonce de son mégacontrat. Si le financement venait à manquer, OpenAI pourrait être contraint de renégocier, voire d'annuler, des engagements de capacité, impactant directement les bilans de ces partenaires. C'est le pari d'un secteur asset-heavy (nécessitant beaucoup d'actifs physiques) qui mise sur des gains futurs non garantis.

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On en dit quoi ?



Ce qui est fascinant, c'est de voir la foi presque aveugle dans des gains de productivité futurs qui ne sont pas encore visibles dans les statistiques. Le déficit de 207 milliards de dollars révèle que le modèle actuel repose sur l'utopie d'une croissance exponentielle garantie. L'IA est un gouffre à liquidités masqué par des projections optimistes. Pour le monde de la tech, la question n'est pas si l'IA va changer le monde, mais de savoir qui va payer la première ardoise de ce pari colossal. Et surtout, combien de temps cela va-t-il tenir ?
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