Neuralink continue d’alimenter autant la fascination que la controverse. La start-up neurotechnologique d’Elon Musk a dévoilé de nouvelles images impressionnantes montrant Rob Greiner, un homme tétraplégique, jouer à des jeux vidéo simplement… avec ses pensées. Une démonstration spectaculaire des capacités de son implant cérébral, mais aussi une étape majeure dans l’histoire des interfaces cerveau-machine.
Le premier neural gamer
Sixième patient humain à recevoir un implant Neuralink, Rob Greiner apparaît dans plusieurs séquences publiées ces dernières semaines. On l’y voit contrôler un pointeur, sélectionner des items à l’écran et même s’essayer à un FPS façon Battlefield, sans clavier ni souris.
La puce, implantée dans son cortex moteur, lit en continu l’activité neuronale liée à l’intention de mouvement. Ces signaux sont ensuite interprétés par l’IA de Neuralink et traduits en actions numériques. Je vise avec mes pensées, explique ce dernier qui décrit une sensation étrange au début, mais rapidement naturelle.
Une mise en scène qui rappelle la toute première démonstration avec Noland Arbaugh en 2024, mais avec une fluidité accrue — signe que l’algorithme de décodage a clairement gagné en précision.
La promesse d’un contrôle mental fluide
Les vidéos montrent le patient déplacer un réticule, tirer, regarder autour de lui, comme n’importe quel joueur PC, mais sans périphérique physique. L’implant transmet les signaux via Bluetooth, tandis que le système Neuralink effectue un traitement neuronal temps réel : analyse des patterns d’activité du cortex moteur, prédiction des intentions de mouvement, et traduction en commandes de souris ou de manette. La latence reste perceptible, mais l’interface semble assez rapide pour permettre des actions coordonnées dans un environnement dynamique.
Au-delà du gaming, l’objectif principal reste l’assistance aux personnes paralysées : contrôle d’un ordinateur, saisie de texte, interaction sociale, et manipulation d’un fauteuil ou d’un bras robotisé. Rob Greiner, comme Noland Arbaugh avant lui, témoigne d’un regain d’autonomie, notamment pour naviguer sur Internet ou utiliser ses appareils personnels.
Pour Neuralink, ces démonstrations servent autant la communication que la recherche scientifique : chaque session de jeu produit des milliers de cycles d’apprentissage permettant d’affiner les algorithmes.
Un enthousiasme tempéré par les questions éthiques
Aujourd'hui, l'implant Neuralink reste un prototype, entouré de défis techniques et de controverses sur la durabilité de l’implant (des fils s’étaient détachés chez le premier patient), les risques chirurgicaux encore peu documentés, les problèmes de confidentialité neuronale, une notion encore floue, ou encore de la validité clinique limitée pour le moment à quelques patients.
Malgré cela, Neuralink avance à un rythme extrêmement rapide, loin devant la concurrence en matière de visibilité médiatique — même si d’autres acteurs académiques obtiennent parfois des résultats similaires depuis plusieurs années.
Qu'en penser ?
La démonstration de Rob Greiner marque une étape supplémentaire dans la normalisation des interfaces cerveau-machine. Le gaming n’est peut-être qu’une preuve d’usage, mais elle illustre le potentiel spectaculaire de ces technologies.
Si Neuralink parvient à industrialiser son implant, à le miniaturiser davantage et à prouver sa sécurité à long terme, nous pourrions nous approcher d’un futur où l’ordinateur serait contrôlé sans périphérique, les personnes paralysées retrouveraient des capacités d’interaction avancées, et l’IA deviendrait un interprète direct de nos pensées motrices. Aussi enthousiasmant que profondément déroutant.
Un véritable système domestique d’alimentation plug-and-play qui intègre la production d’énergie photovoltaïque ainsi que la charge et la décharge bidirectionnelles.