Aux USA et ailleurs, les ados passent trop de temps sur leurs smartphones (comme les adultes...)
Par Laurence Trân - Publié le
L'analyse semble conforter l'idée de dépendance : 56% des jeunes ressentent de l’anxiété, de la solitude et une certaine contrariété lorsqu’ils n’ont pas leur smartphone en main (en majorité les filles). Du côté de la lutte de générations, si 72% des parents signalent que leur progéniture est distraite par le smartphone lors de discussion, ces derniers sont 51% dans le même cas que leur progéniture. Enfin, une petite majorité (52%) des ados américains déclare avoir tenté (tenté !) de réduire le temps passé sur leur téléphone.

Pour BFM, Sophie Pène, professeur à l'université Paris Descartes en sciences de l'information, pense que la position des GAFA dans cette problématique est
ambigüe, en affichant
une responsabilité morale tout en continuant d'inciter aux usages. Avec iOS12, Apple a introduit la notion de temps d’écran, alors que Google a dévoilé Andoid Tie, qui fonctionne sur le même principe.
Fin juin, un sondage BVA avait révélé des chiffres moins dramatiques en France, où 38% des sondés répondent « un peu dépendant » aux tablette, smartphone ou ordinateur, 29% « totalement dépendant », 19% « peu dépendants » et enfin 13% « pas du tout dépendants ». La majorité des Français interrogés reconnaissaient que cette exposition avait un impact négatif sur leur activité physique (57% d'entre eux), leur sommeil (56%) et surtout leur vision (76%). Et pire, 77% estimaient qu'internet empiètait trop sur leur quotidien, et 22% estimaient qu'il tient une place trop importante.

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