Lors du procès contre Epic, de nombreuses informations ont été communiquées, et certaines n'ont pas manqué de mettre à mal la justesse des directives de l'App Store. Mais cela ne constitue guère une surprise puisque la relation entre Apple et les développeurs se trouve au cœur de l'enquête antitrust menée par le ministère de la Justice, depuis un certain temps.
Le DOJ cherche à débusquer d'éventuels comportements anti-concurrentiels, et s'est penché sur le cas de Robloxd'après The Information. Dans son argumentaire, Epic Games avait soutenu que ce dernier bénéficiait d'un traitement de faveur (et qu'il n'était d'ailleurs pas le seul, comme Amazon ou Uber).
En effet, le développeur de Fortnite s'était insurgé de la tolérance vis à vis de Roblox, qui permettait de créer des jeux et de les vendre dans l'application en utilisant la monnaie du jeu -comme un magasin d'app dans l'App Store, ce qui est contraire aux fameuses CGU de Cupertino.
En réponse, la firme californienne avait quelque peu joué sur les motsapporté quelques précisions : Roblox respecterait les règles de l'App Store car il propose des expériences et non pas des jeux. Roblox avait d'ailleurs mis à jour son site Web pour remplacer le mot jeu par expérience.
Dans ces conditions, le DOJ entend bien examiner de plus près cette subtile différence syntaxique. En effet, s'il arrive à prouver une différence de traitement de la part d'Apple, et une application à deux vitesses de ses règles, il pourrait la condamner pour pratiques anti-concurrentielles.
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