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Chrome et Safari restent les navigateurs chouchous des Français !

Par Laurence - Publié le

Le Digital Markets Act devait rebattre les cartes sur le marché des navigateurs mobiles en imposant à Google et Apple de proposer des alternatives à Chrome et Safari. Mais un an après l’entrée en vigueur du règlement européen, les Français restent largement fidèles aux leaders du marché, selon une étude du Crédoc.

Chrome Safari
©Mac4Ever 2025


Des alternatives dont personne ne veut



Depuis le DMA, les utilisateurs d’iOS et d’Android voient apparaître un écran leur permettant de sélectionner un navigateur autre que celui imposé par défaut. En théorie, cela devait encourager la concurrence et donner plus de visibilité à des solutions comme Firefox, Edge, Brave, DuckDuckGo et consorts.

Sauf que dans les faits, rien ne bouge. Le baromètre du numérique 2025 du Crédoc révèle qu'une majorité de Français ignore l’existence de cette possibilité. Et, parmi ceux qui sont au courant, peu sautent le pas. En définitive, le lien entre navigateur et système d’exploitation reste fort, Chrome pour Android, Safari pour iOS.

Chrome et Safari restent les navigateurs chouchous des Français !


Pourquoi les Français ne changent-ils pas ?



Si l’on en croit l’étude, plusieurs raisons expliquent cet immobilisme numérique, à commencer par le poids de l’écosystème et d'années d'habitudes. Sur iPhone, Safari est parfaitement intégré à iCloud, aux mots de passe enregistrés, aux extensions. Idem pour Chrome sur Android avec Google Sync.

A cela s'ajoute un manque d’intérêt : beaucoup d’utilisateurs ne voient aucune raison de changer un navigateur qui fonctionne bien pour une solution qu'ils ne connaissent pas. Le choix imposé reste biaisé : malgré l’écran de sélection, Apple et Google ont des moyens de rendre leur navigateur plus attractif, via des performances optimisées et des mises en avant discrètes.

Chrome et Safari restent les navigateurs chouchous des Français !


Des challengers qui peinent à percer



Même si le DMA a permis de redonner un peu de visibilité à Firefox, Opera ou Brave, leur adoption reste marginale. D’autant que sur iOS, Apple impose toujours son propre moteur WebKit pour les navigateurs alternatifs, limitant leurs performances et innovations.

Les navigateurs concurrents espéraient que le DMA serait un game changer, mais les utilisateurs semblent peu enclins à bousculer leurs habitudes. L’UE pourrait donc durcir sa position et exiger plus d’ouverture, notamment sur le moteur de rendu des navigateurs iOS. Mais cela changerait-il vraiment la situation ?