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Microsoft veut en finir avec la confusion des ports USB-C

Par Vincent Lautier - Publié le

Avec la mise à jour de son programme de certification WHCP, Microsoft impose enfin une norme stricte pour les ports USB-C sous Windows 11 : tous devront gérer données, charge et affichage. De quoi mettre fin au flou généralisé qui entoure les connectiques USB-C sur PC portables. Mais ça va prendre du temps.

Microsoft veut en finir avec la confusion des ports USB-C


USB-C : une belle idée devenue un vrai casse-tête



Le port USB-C devait simplifier la vie des utilisateurs. En réalité, il a semé pas mal de confusion. Même sur les machines récentes, impossible de savoir si un port USB-C va permettre de charger, transférer des données, ou connecter un écran. Microsoft a enfin décidé de mettre de l’ordre dans ce bazar avec son programme WHCP (Windows Hardware Compatibility Program), qui fixe désormais des exigences claires pour tous les fabricants.

Une promesse simple : tous les ports doivent tout faire



Microsoft impose que chaque port USB-C sur un appareil certifié WHCP sous Windows 11 prenne en charge trois fonctions : transfert de données, recharge via USB Power Delivery et connexion d’écrans via DisplayPort Alt Mode. Plus question de deviner si le port de gauche fonctionne mieux que celui de droite : tout est censé marcher, partout, tout le temps.

USB4 et Thunderbolt : Microsoft impose le haut du panier



Les machines annonçant une compatibilité USB 40 Gbps devront assurer le support complet d’USB4 et de Thunderbolt 3, avec PCIe tunneling, gestion d’au moins deux écrans 4K à 60 Hz, et alimentation de 15 W minimum par port. En clair, si un fabricant promet du haut débit, il devra livrer une connectique à la hauteur, compatible avec les périphériques les plus exigeants (eGPU, docks, SSD NVMe…).

Microsoft veut en finir avec la confusion des ports USB-C


Certification stricte, pilotes Microsoft, mises à jour garanties



Les exigences du WHCP ne s’arrêtent pas au matériel. Microsoft impose l’utilisation de puces certifiées USB-IF et d’une pile de pilotes maison. L’objectif : garantir des mises à jour de sécurité et de compatibilité via Windows Update, sans dépendre des fabricants. Le tout est validé par le Hardware Lab Kit, un ensemble de tests automatisés que les constructeurs doivent passer avec succès pour décrocher le label WHCP.

Microsoft pose ici des bases solides pour une expérience USB-C cohérente et sans mauvaise surprise. Mais la firme reconnaît que la mise en œuvre prendra du temps. Reste à voir si les fabricants vont jouer le jeu ou continuer à bricoler. En attendant, les utilisateurs devront vérifier que leur prochain PC affiche bien le fameux sésame : "WHCP Certified".

Microsoft veut en finir avec la confusion des ports USB-C


Et sur Mac ?



Du côté d’Apple, la situation est en fait beaucoup plus simple. Tous les Mac récents, MacBook Air, Pro et même Mac mini, embarquent des ports USB-C ou Thunderbolt qui assurent systématiquement données, charge et affichage. Pas de variation selon le port ou le modèle, et les spécifications sont clairement documentées. Apple mise sur l’uniformité matérielle et logicielle, ce qui évite les mauvaises surprises à l’usage. L’utilisateur branche, ça fonctionne. Sans label spécifique comme le WHCP, macOS et l’écosystème Apple ont simplement intégré ces standards de manière cohérente dès le départ. Une logique que Microsoft cherche maintenant à imposer sur PC.