Le gouvernement français a levé le voile sur les nouvelles règles permettant de bénéficier du bonus écologique en 2023 lors de l'achat d'un véhicule électrique.
Le bonus écologique perd 1000€ !
Comme prévu, le bonus maximal perd 1000€ et passe donc de 6000 à 5000€. L'air de rien, c'est 2000€ de moins qu'il y a deux ans, alors même que le prix du neuf a plutôt tendance à augmenter -y compris chez les modèles chinois, à quelques rares exceptions.
Pour en bénéficier, il faudra acheter un véhicule 100% électrique dont le prix de vente se situe sous les 47 000 Euros. A noter que si le constructeur accepte une remise, vous pourrez donc rentrer dans la marge en question. Cela fonctionne aussi si certaines options sont activables après la réception (comme les achats intégrés de Tesla par exemple).
7000€ pour les revenus les plus modestes
En revanche, certaines catégories de ménages pourront toujours bénéficier d'un superbonus de 7000€. Parce que nous voulons rendre la voiture électrique accessible à tous, nous allons même porter le bonus écologique de 6000 à 7000 euros pour la moitié des ménages, les plus modestes, avait déclaré Emmanuel Macron dans une interview des Echos au Mondial de l'Auto de Paris à la rentrée. En pratique, il sera en place pour les ménages dont le revenus de référence par part est inférieur à 14 089 €, soit une aide maximale de 7000 € pour l'acquisition d'une voiture et 8000 € pour une camionnette..
Toutefois, avec de tels revenus, il semble assez compliqué de s'offrir une voiture neuve électrique, dont les prix sont généralement entre 40 et 50 000€ hors bonus. Il aurait été plus utile d'augmenter la prime à la conversion, par exemple, et même de favoriser le marché de l'occasion électrique, qui devient enfin accessible (on trouve des Tesla Model 3 autour de 30 000€, soit le prix d'une 208 neuve bien optionnée).
Enfin, la bonus destiné aux véhicules utilitaires légers passe de 7000 à 6000€. Là encore, c'est un vrai crève-coeur, car le niveau d'équipement des professionnels reste faible.
Il ne faut pas non plus oublier que 2023 marque l'arrivée des ZFE dans de nombreuses agglomérations et mettra de côté les véhicules âgés, qui mériteraient d'être remplacés par de l'électrique. Que ce soit pour les professionnels ou les particuliers, ces Zone à Faible Emissions pénaliseront donc encore, une fois de plus, a priori les revenus les plus faibles.
Fini pour les hybrides et les voitures chères
Enfin, là encore, le signal est assez étonnant : le gouvernement arrête tout bonus pour les véhicules hybrides, y compris les rechargeables, alors même que le malus a largement augmenté sur les véhicules les plus polluants (et souvent les plus chers). Même si la technologie est coûteuse et complexe, elle permet quand-même de moins consommer sur les petits trajets. Il est juste dommage que le réseau urbain ne proposent pas plus de bornes, car les hybrides n'ont pas d'obligation à recharger pour circuler, mais monopolisent de nombreux emplacements parfois indispensables aux modèles 100% électriques. Avec la fin du bonus, les ventes risquent de donner un sérieux coup dans le dos à cette technologie.
Enfin, si vous prévoyez d'acheter une voiture de plus de 47 000€, aucun bonus ne sera applicable cette année. Toutes les Tesla, par exemple, sont donc exclues du dispositifs, mais aussi la plupart des SUV, des berlines et compactes de moyenne gamme (ID3/ID4 77kWh, Megane E-Tech optionnées, Skoda Enyaq 80 etc...). Il faudra donc compter que les offres des constructeurs, mais dont la marge sur l'électrique semble assez limitée par le prix des batteries.
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